FESPACO 2023 :12 films en compétition dans la section Burkina

Le chargé de la programmation au FESPACO 2023, Aboubacar Ouango : « nous avons besoin de salles de projection bien équipées ».

Depuis 2021, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, (FESPACO) a créé sa section « Burkina films ». Focus sur cette section qui permet de donner plus de visibilité aux productions cinématographiques burkinabè.

Pour plus de participation et de visibilité des films produits par les cinéastes burkinabè, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a ouvert une rubrique dénommée « Burkina films ». Placée sous le thème : « Cinémas d’Afrique et culture de la paix », la 28e édition du FESPACO a vu l’inscription de plus de 87 films burkinabè. Parmi ceux-ci, 12 ont été sélectionnés pour une compétition officielle dans les catégories court-métrage et long-métrage. Les films concernés abordent des thématiques variées. Ainsi Ils touchent aux questions de l’insécurité, de droits de l’Homme, de terrorisme, de l’islam modéré, de genre, etc.

De l’avis du chargé de la programmation du FESPACO 2023, Aboubacar Ouango, l’Etat burkinabè a fait d’énormes efforts pour accompagner les professionnels du cinéma pour avoir une bonne moisson à cette présente édition. Ce qui a permis, a-t-il dit, d’avoir cette quantité de films à l’inscription. Il a ajouté qu’un comité de sélection a été mis en place pour identifier les films qui pourraient aller en compétition dans cette section.

« Ces œuvres artistiques et techniques ont été appréciées à leur juste valeur », a-t-il poursuivi. En outre, ce comité s’est penché, a-t-il indiqué, sur un certain nombre de critères, notamment l’originalité du scénario et la réalisation. Pour la réalisation, M. Ouango a confié qu’il y a un certain nombre d’acteurs qui doivent travailler à traduire le scénario en une réalité visuelle. A cet effet, il a souligné qu’il y a donc l’interprétation des acteurs de sorte qu’ils puissent incarner les rôles qui leur ont été donnés.

« Si aujourd’hui on vous prend pour jouer la comédie dans une œuvre bien déterminée, il faut que vous sachiez ce que vous devriez faire », a expliqué le chargé de programme. En plus de cela, il a souligné que la sélection a pris en compte le montage, la logique et le son des films qui vont être projetés. Répondant à la question sur l’inquiétude de quelques critiques de cinéma qui trouvent que certains films burkinabè, ces dernières années, sont d’un niveau bas par rapport aux productions des pionniers du domaine, Aboubacar Ouango a répondu qu’il n’adhère pas à cette opinion.

Pour lui, le comité a fait un travail artistique appréciable. « La preuve, en 2021, le film, ‘’sur les traces d’un migrant’’ de Delphine Yaméogo a obtenu le meilleur prix pour la section Burkina. Pour la petite histoire, lorsque nous avons créé la section Burkina, beaucoup se sont dit que c’est une fenêtre ouverte pour récompenser les films burkinabè qui ne sont pas à la hauteur », a-t-il notifié.

Aboubacar Ouango a rappelé que le film a fait le tour d’une dizaine de festivals et a remporté des prix. « Il n’y a pas seulement qu’au Burkina, partout, lorsque le pays organisateur veut faire la promotion des films internes il adopte de telles orientations », a-t-il informé. Il a saisi l’occasion pour inviter les autorités à former les jeunes à la base et de renforcer les capacités des acteurs déjà dans le domaine afin de pouvoir répondre aux besoins spécifiques du moment. Car, de son avis, il y a un changement constant des techniques et technologiques dans ce secteur.

Evariste YODA

Laisser un commentaire