Il enlève une mineure

A son audience du lundi 14 juin 2021, la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso siégeant en assises criminelles à Gaoua, a condamné D.B., absent à l’audience, à une peine d’emprisonnement de cinq ans assortis de sursis. En effet, il est reproché à l’accusé d’avoir enlevé D.Ben en vue de la marier, courant 2010. Selon les enquêtes préliminaires, D.B. a quitté une ville du Ghana où il mène ses activés pour venir enlever D. Ben, âgée de 14 ans dans la commune de Nako, province du Poni, région du Sud-Ouest.

Lors de l’enquête, le prévenu a dit ignorer l’âge de sa « dulcinée », mais a soutenu qu’elle était consentante. Il a donc profité d’une nuit de funérailles pour extirper la victime. Selon lui, c’est une pratique traditionnelle et il n’a pas vu du mal en cela. Pour le procureur, il est important d’imprimer le changement voulu par le législateur face à la pratique en sanctionnant sévèrement l’accusé. C’est pourquoi, il a plaidé pour une peine de cinq ans de prison dont trois assortis de sursis. Mais la Cour a estimé que le prévenu bénéficiait de circonstances atténuantes, le condamnant à la peine évoquée.


Elle provoque un accouchement et se débarrasse du bébé

Née en 1990 à Dissin dans la province du Ioba, O.Z. a comparu, le mardi 15 juin 2021, aux assises criminelles de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso qui se tiennent à Gaoua. Il est reproché à dame O.Z, orpheline de père et de mère, d’avoir mis fin à sa grossesse et jeté le nouveau-né dans une fausse des latrines d’une école primaire publique de Dissin, le 10 mai 2010. Selon son récit, elle s’est inscrite en classe de 5e dans un établissement de la ville de Diébougou en cours du soir. C’est au cours de l’année scolaire 2009-2010, qu’elle a rencontré un jeune chauffeur routier, T.J.B., avec qui elle a entretenu des rapports intimes jusqu’à la survenue d’une grossesse.

Elle a donc suggéré à son amoureux d’aller voir ses parents pour régulariser leur situation. Ce que ce dernier a promis de faire au retour d’un voyage qu’il devait effectuer sur Bobo-Dioulasso. Mais un drame va survenir : T.J.B. perd la vie lors d’un accident de circulation durant le voyage. Après les obsèques, O.Z. rejoint Ouagadougou dans l’objectif de rester dans sa belle-famille, le temps d’accoucher, vu que selon sa coutume, elle ne peut pas aller dans sa propre famille avec cette grossesse. Mais sa belle-mère n’entend pas les choses de cette oreille et lui refuse l’accueil, l’accusant d’être la malchanceuse qui a provoqué le drame. Face à ce dilemme, elle retourne à Dissin et décide de mettre fin à sa grossesse, quand bien même que sa sœur et sa tante l’avaient dissuadée.

C’est ainsi qu’elle se rend dans un village voisin, afin de se procurer un produit chez une vieille dame pour commettre son forfait. Dans la nuit du 9 au 10 mai 2010, elle provoque alors l’accouchement sous l’effet du produit et se débarrasse du bébé. Aujourd’hui mariée et mère de trois enfants, elle a dit regretté cet acte commis par manque de maturité au moment des faits. Pour le procureur, O.Z. mérite une sévérité surtout qu’elle avait été conseillée. « Cependant, en tenant compte de sa situation actuelle, une détention pourrait affecter les enfants, surtout qu’elle-même n’a pas bénéficié d’affection maternelle », a fait remarquer le ministère public. C’est pourquoi, il a requis une peine d’emprisonnement de cinq ans assortis de sursis. La cour a suivi cette réquisition.


A la barre, un mois après sa condamnation avec sursis

Condamné à une peine d’emprisonnement de 24 mois avec sursis, le 4 mai 2021 pour vol de sac, P.O., est revenu devant les juges de la Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Banfora, le mardi 15 juin 2021, soit un peu plus d’un mois après, pour répondre encore de faits de vol, cette fois portant sur une motocyclette. A la barre, le prévenu a reconnu les faits. Il a expliqué aux juges que c’est après une partie de bière et ne trouvant pas sa monture (un vélo), qu’il s’est saisi d’une moto pour rentrer chez lui. Pour le président du tribunal, l’accusé n’a pas tenu parole lorsqu’il promettait de se ressaisir lors du procès du 4 mai dernier.

Pire, il a voulu se passer pour une autre personne sous une autre identité au moment de la commission du vol de la motocyclette. En statuant publiquement, contradictoirement, en matière correctionnelle et en premier ressort, le tribunal a évoqué le sursis de 24 mois qui pesait sur le prévenu. Pour les nouveaux faits, P.O. a été condamné à une peine ferme de 36 mois de prison et à une amende ferme d’un million F CFA. En clair, il doit purger sa 1re peine de 24 mois qui devient ferme en plus des 36 « nouveaux » mois, soit un séjour de 60 mois (5 ans) à la Maison d’arrêt et de correction de Banfora.


Le récidiviste et le sac d’écolier

Sorti de prison le 7 mai 2021 après avoir purgé une peine de trois ans, B.T., âgé de 23 ans, est revenu à la barre ce 15 juin 2021 pour répondre des faits de soustraction frauduleuse d’un sac d’écolier contenant des manuels et fournitures scolaires. Aux juges, il a expliqué avoir quitté nuitamment son village pour Banfora. A l’entrée de la ville, il a aperçu les habitants d’une cour qui dormaient à la belle étoile. C’est là que l’idée lui est venue de commettre son forfait. Avant de passer à l’acte, il prend le soin, selon son récit, de garer sa motocyclette dans la cour d’une école pour s’introduire dans une des maisons et dérober le sac d’écolier.

Mais ses mouvements ont attiré l’attention d’un des habitants de la cour qui a crié au secours. Le prévenu parvient à se sauver en prenant ses jambes au cou. Quelques heures après avoir fui, il revient sur ses pas pour récupérer sa motocyclette. C’est en ce moment qu’il fut pris avec l’objet volé en main. A la suite des débats, le tribunal, a accordé un nouveau bail de 48 mois fermes à B.T. Il est aussi condamné à payer une amende ferme d’un million F CFA.

 

Rassemblés par Joseph HARO
Mamadou YERE (AIB/Comoé)

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