Importation des sachets plastiques : les députés veulent une interdiction totale

Deux questions orales dont une avec débat étaient à l’ordre du jour d’une plénière à l’Assemblée nationale, le vendredi 22 novembre 2019. Il s’est agi de l’importation des sachets plastiques et l’occupation anarchique des forêts.

Les sachets plastiques, qu’ils soient biodégradables ou non, causent d’énormes dégâts à l’environnement. En plus de boucher les caniveaux, ils occasionnent la mort d’animaux ; ce qui entraîne un impact négatif sur l’élevage. C’est en résumé, les arguments avancés par le député, Lomboza Narcisse Coulibaly, pour interpeller le gouvernement à agir afin de protéger l’environnement. « Qu’est-ce qui empêche le Burkina Faso de faire comme le Rwanda en supprimant pour de bon les sachets plastiques ? », a demandé le député, au ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Nestor Batio Bassière. En guise de réponse, le représentant du gouvernement a fait comprendre la volonté de l’Etat de trouver des solutions palliatives aux sachets plastiques. Une réaction qui n’a convaincu aucun des députés présents à la plénière du 22 novembre 2019 à commencer par Me Bénéwendé Stanislas Sankara.

Pour lui, étant donné que la question des sachets plastiques a fait l’objet de plusieurs interpellations du gouvernement à l’Assemblée nationale, il faut aller dans le sens de l’adoption d’une loi portant interdiction pure et simple de ces sachets. « Le gouvernement manque de courage politique. Le Burkina Faso ne doit pas être faible à tous les niveaux. Il faut prendre des lois et les faire appliquer sans état d’âme. Et à propos des sachets plastiques, la loi doit être ferme. Une loi ne peut pas requérir l’assentiment de tous, mais il faut l’appliquer », a renchéri Lomboza Coulibaly. Sur cette insistance et l’unanimité qui se dégageait de l’hémicycle, Nestor Batio Bassière a rassuré les élus nationaux de la volonté du gouvernement de protéger l’environnement. « Nous sommes courageux. Et nous allons apporter un avant-projet de loi sur cette question afin qu’elle puisse être examinée et adoptée comme le souhaitent les députés. Car, cela y va de l’intérêt général », a dit M. Bassière. D’ailleurs, il a précisé qu’à propos de l’interdiction des sachets, les acteurs de la chaîne ne sont pas contre. Ils demandent ‘’juste’’ un accompagnement du gouvernement.

Outre cette question orale, le député Lomboza Narcisse Coulibaly a attiré l’attention de l’exécutif sur les déboisements des forêts et la taxe sur la coupe du bois. Dans sa réponse, le ministre a fait comprendre que la sensibilisation doit se poursuivre. Cela passe nécessairement, a-t-il dit, par l’application stricte de la loi portant réorganisation agraire, du code forestier et du code de l’environnement. A propos de la taxe, il a reconnu qu’elle existe mais, qu’elle est devenue obsolète. D’où la volonté du gouvernement d’actualiser les textes à ce niveau, foi du ministre Bassière.

Gaspard BAYALA

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