« Je vais changer la condition de la femme burkinabè », dixit Yéli Monique Kam

La candidate du Mouvement pour la refondation du Burkina (MRB), Monique Yéli Kam, a poursuivi sa campagne de proximité aux marchés de 10 yaar, de Toécé-yaar et de Nabi-yaar de Ouagadougou, le vendredi 6 novembre 2020.

Les commerçants sont dans le viseur de la seule femme candidate, Monique Yéli Kam à l’élection présidentielle du 22 novembre prochain. En effet, après le grand marché, le mercredi 5 novembre dernier, la présidente du Mouvement pour la refondation du Burkina (MRB) est allée à la conquête des commerçants des marchés de 10 yaar, Toécé-yaar et Nabi-yaar, le jeudi 6 novembre 2020 à Ouagadougou. Comme à Rood woko, la candidate a appelé les commerçants à la voter « massivement » pour la conduire à Kosyam. Elle s’est principalement adressée à ses «sœurs» les invitant à se mobiliser derrière elle afin que pour la première fois une femme soit élue à la tête du Burkina Faso. « Depuis 60 ans, le pays est géré par des hommes. Aucune femme ne l’a jamais fait, il faut que ça change », a-t-elle lancé. Elle s’est insurgée contre le fait que les femmes soient reléguées au second plan dans presque tous les domaines. « Numériquement les femmes sont plus nombreuses que les hommes au Burkina Faso. Et pourtant, ce sont elles qui vivent dans des conditions difficiles. Je me suis portée candidate afin de changer la situation des femmes », a-t-elle dit. En tant que mère, elle a fait part de son désarroi de voir des enfants non scolarisés et sans emploi au pays des Hommes intègres. Elle a promis qu’une fois élue, elle va mettre le paquet sur l’amélioration de l’offre éducative qui est la principale arme pour lutter contre la pauvreté. « A travers notre programme éducatif, nous comptons donner des savoirs pratiques à la jeunesse », a-t-elle fait savoir. Pour elle, la lutte contre la pauvreté à travers l’éducation est la solution à l’insécurité que rencontre le pays. « Aujourd’hui, la cause profonde du terrorisme c’est la pauvreté. Les zones qui sont touchées par l’insécurité sont des zones pauvres. Nous allons donc créer des usines dans toutes les régions afin de réduire la vulnérabilité des populations », a-t-elle laissé entendre.

« Une marque de considération »

Yéli Monique Kam semble constituer un espoir pour les femmes des différents marchés visités. Azarata Ouédraogo, vendeuse de fruits à Toécé-yaar voit en son élection comme chef de l’Etat une solution aux difficultés des femmes du Burkina Faso. « C’est une bonne chose qu’une femme se présente pour devenir présidente car si elle accède à la magistrature suprême, tous nos problèmes seront résolus. C’est pourquoi nous allons la voter », a-t-elle promis. La même assurance a été donnée à la candidate du MRB par Eugénie Tuina, une marchande au marché de Toécé qui s’est dit convaincue qu’avec l’élection de Yéli Kam comme cheffe de l’Etat, le panier de la ménagère va s’améliorer. Mounira Ouoba, commerçante à Nabi-yaar a, quant à elle, été séduite par la stratégie de campagne de la candidate. «Depuis que je suis dans ce marché, c’est la première fois qu’un candidat à la
présidentielle se déplace ici pour s’entretenir avec nous. Pour moi c’est une marque de considération et rien que pour cela, je vais la voter », a-t-elle promis. Les femmes ne sont pas les seules à accueillir positivement la candidature de Yéli Monique Kam. Alidou Kaboré, commerçant à Toécé-yaar s’est, lui aussi, engagé, après le bref entretien avec la candidate, à lui offrir sa voix le 22 novembre prochain. « Tout ce que l’homme peut faire, la femme peut le faire également, donc si les hommes peuvent être présidents, pourquoi pas elle ? », s’est-il interrogé. Toutes ces promesses de vote ont ravi la candidate du MRB qui s’est dit rassurée de la mobilisation des femmes autour de son projet de société. « Nous avons vu l’engouement de nos sœurs dans les différents marchés. Nous sommes convaincus que les femmes vont voter massivement leur candidate », a-t-elle laissé entendre.

Nadège YAMEOGO

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