Lutte contre le paludisme : L’accompagnement de la société civile attendu

La directrice des opérations stratégiques de Speak Up Africa, Carina N’Diaye (droite) : « Au niveau national géographique et thématique, il est important d’avoir les OSC à tous les niveaux d’engagement».

Le programme national de lutte contre le paludisme a organisé, le mardi 20 avril 2021 à Ouagadougou, une journée d’informations sur le plan stratégique national de lutte contre le paludisme avec les organisations de la société civile.

Selon les statistiques nationales, au Burkina Faso en 2017, 11.915.816 cas de paludisme ont été enregistrés, dont 514.724 de paludisme grave avec 4.144 décès. Et ce, malgré les multiples efforts du gouvernement et de ses partenaires techniques et financiers.

C’est pour mettre à contribution les Organisations de la société civile (OSC) dans la lutte contre cette endémie qui fait beaucoup de victimes notamment les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans que le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a initié, la journée d’informations, le mardi 20 avril 2021, à Ouagadougou.

Selon la directrice des opérations stratégiques Speak up Africa, Carina N’Diaye, cette rencontre vise à renforcer l’engagement des acteurs principalement la société civile dans la lutte. « Le financement et la sensibilisation des communautés font partie des principaux défis à relever.

C’est pourquoi, la société civile doit mener des efforts de mobilisation des ressources et de sensibilisation des populations aux bonnes pratiques afin d’accompagner le gouvernement et ses partenaires dans la bataille », a indiqué Mme N’Diaye. Elle a laissé entendre qu’il va s’agir de mettre la société civile au même niveau de compréhension du document stratégique qui est le Plan stratégique national de lutte contre le palu 2021-2025 afin qu’elle puisse être capable de comprendre et de mieux s’approprier les objectifs nationaux de lutte contre le paludisme.

« En s’appropriant cet important document, les OSC, à travers leurs activités de plaidoyer pourront se conformer aux objectifs stratégiques de l’Etat afin que leurs initiatives soient reversées dans les résultats de performance du PNLP », a-t-elle dit. Célébrée cette année sous le thème :

« zéro palu ! Je m’engage », la journée mondiale de lutte contre le palu est, au dire du directeur de la protection de la santé, de la population, Seydou Ouattara. Une occasion d’attirer l’attention des décideurs politiques, du secteur privé, de la société civile, des chercheurs et des médias sur la nécessité de conjuguer les efforts pour bouter cette maladie hors de notre environnement.

A ce propos, il a salué le travail déjà abattu par les organisations à base communautaire et rappelé que les OSC sont des acteurs-clés dans les processus d’amélioration des conditions de vie. Cela, a-t-il avoué, du fait de la solidarité, de la proximité qu’elles entretiennent avec les populations, leur capacité et leur positionnement social, etc. M. Ouattara a enfin réaffirmé l’engagement du département de la santé à travers le PNLP à mettre en œuvre les stratégies nationales de développement durable afin de contribuer à la lutte contre le palu mais aussi, à travailler en étroite collaboration avec les OSC en capitalisant leurs efforts à travers les partenariats administratifs.

Donald Wendpouiré NIKIEMA
tousunis.do@gmail.com

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