Lutte contre le SIDA : 12 000 porteurs du virus à mettre sous traitement

Le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le SIDA et les IST (SP/CNLS-IST) a, à la faveur de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA, organisé, une conférence nationale, le samedi 1er décembre 2018, à Ouagadougou.

Le Burkina Faso, à l’instar d’autres Nations, a célébré la Journée mondiale de lutte contre le SIDA, le 1er décembre 2018. Et, c’est par une conférence nationale que le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le SIDA et les IST (SP/CNLS-IST), a marqué cette journée. Placée sous le thème : « 30 ans de commémoration mondiale et 20 ans de célébration tournante au Burkina Faso », trois communications ont permis de mieux cerner l’état des lieux du VIH-SIDA. Il est ressorti qu’en 2018, la prévalence est de 0,8% contre 7% dans les années 90. Par ailleurs, les régions du Centre, du Centre-Est, du Centre-Ouest et le Sahel sont, entre autres, des régions à forte prévalence. « Aujourd’hui, il ne reste que 94 000 personnes qui vivent avec le VIH alors que dans les années 87-90, on était à 200 000-300 000 personnes. Sur les 94 000, nous avons 12 000 qui ne savent pas qu’ils ont le VIH », a soutenu le ministre de la Santé, Pr Nicolas Méda. Pour lui, le thème de la journée de 2018 qui porte sur la nécessité pour tous les citoyens de connaître leur statut sérologie est interpellateur. « Chacun, à son niveau, doit savoir son statut vis-à-vis du VIH/SIDA. Car, les personnes qui ne savent pas sont des vecteurs de transmission. L’épidémie pourrait repartir si ces personnes ne sont pas mises sous traitement pour contrôler leur charge virale », a-t-il étayé. De son argumentaire, l’on a retenu que la maladie s’est concentrée dans des populations dites ‘’clés’’. Il s’agit des professionnels du sexe, des personnes qui s’injectent des drogues, les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes, etc. Il a, par ailleurs, fait comprendre que le Burkina Faso est l’exemple de l’approche politique de lutte contre le Sida où le chef de l’Etat s’est engagé à diriger un Conseil national de lutte contre le SIDA.

Au cours de cette conférence nationale, des prix ont été remis aux meilleurs centres de diagnostic et de traitement de la tuberculose, des vivres et des kits scolaires aux orphelins des personnes vivant avec le virus du SIDA.

Gaspard BAYALA

gaspardbayala87@gmail.com

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