Lutte contre l’insécurité 45 gendarmes, prêts à s’attaquer aux crimes organisés

La Gendarmerie nationale a organisé, le vendredi 6 novembre à Laongo, à Ziniaré, dans le Plateau central, une cérémonie de fin de formation des cadres d’une unité dénommée « Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention au Sahel ».

La Gendarmerie nationale poursuit ses efforts de lutte contre le crime organisé au Burkina Faso. A cet effet, l’institution a assuré une formation de pointe à 45 officiers et sous-officiers gendarmes pour le compte d’une unité spéciale dénommée « Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention au Sahel (GARSI) ». La sortie de la promotion est intervenue, le vendredi 6 novembre 2020 à Laongo, dans la région du Plateau central. Selon le coordonnateur du GARSI au Burkina Faso, le colonel de la gendarmerie française, Raymond Carter, le projet vise à créer au pays des Hommes intègres des unités spécialisées dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. De son avis, les bénéficiaires ont, au cours de huit semaines, suivi un enseignement théorique et pratique « assez robuste » lié au travail du gendarme sur le terrain tel que les contacts avec les populations, les dispositifs de police, les techniques de tirs, le self-défense et ce, dans un esprit d’équipe. Pour le chef d’état-major adjoint de la Gendarmerie nationale, le Colonel Blaise Z. Ouédraogo, par ailleurs commandant de la troisième région de gendarmerie, cette formation était nécessaire. « Nos éléments ont reçu des formations de base. Cependant pour des missions spécifiques, il faut amener le personnel à atteindre un certain niveau professionnel élevé », a-t-il justifié. Cette formation qui a débuté par le personnel d’encadrement a fait l’objet de plusieurs niveaux de tamis pour retenir les meilleurs, a relevé l’officier supérieur de la gendarmerie. Se réjouissant de la qualité de la formation, le colonel Ouédraogo a invité les stagiaires à se donner à fond sur le terrain. « Vous serez les phares de vos hommes. Vous n’avez donc pas droit au découragement. Il vous faudra cultiver l’union, le courage et l’abnégation », a-t-il déclaré. Le chef d’état-major adjoint de la Gendarmerie nationale a, par ailleurs, indiqué que le GARSI a déjà fait ses preuves à Toéni et à Barani. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, le commandement a décidé avec le soutien de l’Union européenne de consolider les acquis de cette unité dans la lutte contre les terroristes à travers cette formation. Les formateurs relais formés vont rejoindre les GARSI de Toéni et Barani au Nord du pays, a précisé le coordonnateur de l’unité. Les autres stagiaires, qui seront bientôt formés, seront déployés dans deux autres localités au sud du pays pour sécuriser la frontière avec la Côte d’Ivoire et le Ghana.

Abdoulaye BALBONE

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