Ministère de la santé : Le poste de surveillance épidémiologique de Yendéré, prêt à assurer le contrôle des futurs passagers

Le ministre de la Santé a échangé avec les agents du service de la planification familiale au centre médical de Niangoloko sur leur méthode de travail.

Le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, a séjourné le samedi 27 mars 2021 à Banfora dans la région des Cascades pour visiter certaines infrastructures sanitaires de la région, notamment le poste de surveillance épidémiologique de Yendéré, à la frontière du Burkina Faso avec la Côte d’Ivoire.

En prélude à l’ouverture prochaine et progressive des frontières terrestres décidée par les chefs d’Etat de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, était à Yendéré le samedi 27 mars 2021, dans la province de la Comoé, pour se rassurer du fonctionnement du dispositif de surveillance de la COVID-19 de ce point d’entrée avec la Côte d’Ivoire. « Avec l’ouverture progressive des frontières, il y aura un afflux massif de voyageurs.

Il faudra être beaucoup plus méthodique et engagé pour assurer la surveillance. La vigilance doit être de mise du moment où, en plus de la COVID-19, l’alerte a été donnée pour la maladie à Ebola », a lancé le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo aux agents de santé du point d’entrée de Yendéré en leur demandant de faire en sorte que les voyageurs puissent respecter les mesures-barrières et d’hygiène avant de rentrer sur le territoire burkinabè afin d’éviter une propagation de ces deux pathologies qui posent problème. Même si le poste de surveillance épidémiologique au point d’entrée de Yendéré offert par le Projet de préparation et de riposte au coronavirus n’est pas encore fonctionnel, les agents de santé, assistés par la police, ont rassuré le ministre pour un contrôle « rigoureux » des passagers afin d’éviter une montée de la courbe de cette pandémie de la maladie à corona virus.

Peiné de la situation, le ministre Ouédraogo, a promis prendre langue avec l’entrepreneur de ce poste livré depuis décembre 2020, pour comprendre les raisons qui font qu’il n’est pas encore fonctionnel.
Avant le point d’entrée de Yendéré, le ministre de la Santé a fait des escales au Centre médical (CM) de Niangoloko et au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Yendéré pour galvaniser et reconnaître le travail du personnel soignant dans la lutte contre le coronavirus et la mise en œuvre de la gratuité des soins aux enfants de 0 à 5 ans et aux femmes enceintes.

Le CHR de Banfora sera transformé en CHRU

Le poste de surveillance épidémiologique du point d’entrée de Yendéré livré en décembre dernier n’est toujours pas opérationnel.

Le centre médical de Niangoloko a enregistré 18 605 femmes, et 28 540 enfants bénéficiaires de la gratuité des soins de 2016 à 2020 pour un coût cumulé de plus de 172 000 000 FCFA. Le ministre a fait le tour des différents services de ce centre qui, selon les agents de santé, est très exigu au regard de l’affluence des patients. « Les locaux sont vraiment exigus vu que c’est un centre qui est beaucoup plus fréquenté même par les compatriotes de la Côte d’Ivoire. Ce qui fait que nous hospitalisons par moment les malades, et même les femmes enceintes ou accouchées, à même le sol par manque de place », a confié le médecin-chef du centre médical de Niangoloko, Abdoul Salam Ouédraogo. En plus d’être exigus, les locaux, poursuit le médecin généraliste Abdoul Salam, sont vétustes.

Le centre médical de Niangoloko, à l’image des autres centres du pays, connaît aussi des difficultés de matériels médicotechniques, de ruptures de médicaments et de consommables pour la bonne marche de la gratuité des soins, etc. Pour résoudre le problème de l’exiguïté du CM de Niangoloko, le ministre a instruit, séance tenante ses techniciens de réfléchir à sa transformation en Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA). C’est au Centre hospitalier régional (CHR) de Banfora que Charlemange Ouédraogo a bouclé cette visite des infrastructures sanitaires de la région des Cascades dans la soirée du samedi 27 mars 2021. Ce sont des agents de santé engagés que le ministre dit avoir trouvés sur leur lieu de travail.

Tour à tour, le Pr Charlemagne Ouédraogo et sa délégation ont pu visiter les urgences médicales, le centre de recherche de lutte contre le paludisme, le centre d’entomologie, le service de gynécologie obstétrique, le dispositif de riposte contre la COVID-19. Les maux du CHR de Banfora, selon Emile Ouédraogo, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), section Comoé, se résument, entre autres, à l’insuffisance d’équipements, à l’absence de centre d’extraction d’oxygène, au manque de centre de transfusion sanguine, à la mauvaise gestion de la carrière des agents de santé en rapport avec la fonction publique hospitalière, etc.

Dans la perspective de venir à bout de ces difficultés, le CHR de Banfora, selon la volonté du président du Faso, sera transformé en Centre hospitalier régional universitaire (CHRU), à en croire les propos du premier responsable du département de la Santé. Avant de quitter la cité du paysan noir, le ministre de la Santé a visité le laboratoire Phytofla de Dr Zéphirin Dakuyo, et échangé avec ses collaborateurs sur leurs différentes préoccupations.

Kamélé FAYAMA

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