Patrimoine culturel immatériel: les acteurs renforcent leurs capacités

Le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT) a organisé, le jeudi 18 février 2021 à Ouagadougou, un atelier de cadrage pour la mise en œuvre du projet «Renforcement des capacités des acteurs intervenant dans la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel au Burkina Faso».

Le renforcement des capacités est l’une des cinq fonctions exercées par l’UNESCO dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Mis en place en 2009, ce programme vise à aider les pays bénéficiaires dont le Burkina Faso à sauvegarder leur patrimoine culturel immatériel et à exploiter le potentiel de ce patrimoine en vue d’un développement durable. C’est dans cette dynamique que le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT) a organisé le jeudi 18 février 2021 à Ouagadougou, un atelier de cadrage pour la mise en œuvre du projet «Renforcement des capacités des acteurs intervenant dans la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel au Burkina Faso».
Les membres du comité de revue et de l’unité de gestion, les représentants de l’UNESCO et les Directeurs régionaux des 13 structures déconcentrées du MCAT et des personnes de ressource étaient les principaux participants à ce conclave. Le directeur général (DG) du patrimoine culturel, Moctar Sanfo, a souligné que cette rencontre résulte d’un long processus qui remonte à l’année 2018. Il a sollicité, pour ce faire, le leadership et l’accompagnement de la ministre en charge de la culture, Dr Élise Foniyama Ilboudo / Thiombiano. Le projet vise, a-t-il précisé, à renforcer les capacités des acteurs intervenant dans la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel au Burkina Faso. Un inventaire réalisé dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de 2003 a, en effet, mis en évidence, a-t-il poursuivi, la nécessité de constituer une masse critique d’acteurs capables d’intervenir dans l’ensemble du processus de sauvegarde du patrimoine à l’échelle nationale.
«Ce projet porte sur la formation des formateurs. Il doit permettre à terme la création d’une équipe de dix facilitateurs nationaux qui assureront la formation de 225 acteurs locaux», a indiqué M. Sanfo. Le Secrétaire général (SG) du MCAT, Dr Lassina Simporé, a fait, pour sa part, le point du patrimoine immatériel.

Une mise en œuvre efficace

Il a ainsi relevé les pratiques et expressions culturelles relatives au balafon des communautés Sénoufo, inscrites sur la liste représentative du patrimoine mondial de l’humanité. A l’entendre, le Burkina Faso, avec l’accompagnement de l’UNESCO et d’autres partenaires, va former plusieurs centaines de personnes qui seront chargées d’assurer la gestion dudit patrimoine. Au niveau du patrimoine matériel, il a soutenu qu’en l’espace d’une décennie, le pays des Hommes intègres a inscrit trois sites majeurs sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Il s’agit, a-t-il cité, des ruines de Loropéni, des sites de métallurgie ancienne du fer et le complexe W-Arly- Pendjari. Quant à la ministre Ilboudo, elle a appelé l’ensemble des acteurs à une franche collaboration en vue de s’approprier le programme global de la mise en œuvre du projet. Les fruits des échanges de cet atelier permettront, a-t-elle dit, une mise en route efficiente des activités du projet. Elle a salué, par ailleurs, le travail abattu par des personnalités et des institutions œuvrant dans le domaine: le Trésor humain vivant, Konomba Traoré, l’enseignant-chercheur, Dr Ludovic Kibora, l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) et la Commission nationale de L’UNESCO… Outre la formation sur la sauvegarde du patrimoine vivant, le projet : «Renforcement des capacités des acteurs intervenant dans la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel au Burkina Faso », d’une durée de 24 mois, vise également la production et la diffusion d’informations et d’outils de communication pour garantir la bonne compréhension du concept de patrimoine culturel immatériel et son application dans les politiques publiques locales.
A terme, il s’agira de la création d’un réseau de facilitateurs qui soutiendra la mise en œuvre de la Convention de 2003 au niveau local. En plus des dix facilitateurs nationaux, deux experts internationaux du patrimoine vivant seront invités à participer au processus. Les dix facilitateurs et les 225 personnes qui seront formés dans le cadre de neuf ateliers régionaux travailleront ensuite en concertation avec les communautés locales pour assurer la sauvegarde du patrimoine vivant au niveau local.

W. Aubin NANA

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