La cérémonie de remise des prix du concours PaxSahel pour le journalisme sensible au conflit organisé par Réseau d’initiative de journalistes, a eu lieu, le vendredi 12 novembre 2021 à Ouagadougou.
Le journaliste des Editions Sidwaya, chef du service du Centre-Sud, Mamady Zango, est le lauréat dans la catégorie presse écrite/ en ligne de la 5e édition du prix PaxSahel pour le journalisme sensible au conflit. C’est son œuvre : « Conflit communautaire : deux villages se disputent la rive droite de Bagré », qui a été primée. Dans la catégorie radio, le journaliste de la radio municipale de Sya, Jonas Clotaire Badiel, est le lauréat avec son œuvre : « Conflit foncier à Borodougou : la gestion des terres non loties, une nécessaire implication des autorités ». Pour cette édition, aucune œuvre en tété/MoJo n’a répondue aux critères de sélection imposés par le jury. Par conséquent, il n’y a pas eu de lauréat dans cette catégorie. Les lauréats des catégories officielles ont reçu chacun la somme de 500 000 F CFA, un trophée, une attestation ainsi que du matériel de production. Le jury a aussi décerné deux prix spéciaux.
Il s’agit du prix spécial Koffi Amétépé pour l’intégration (du nom du premier coordonnateur de RIJ depuis sa création en 2001). Ce prix a été remporté par le journaliste nigérien de la radio « Dallol Dogondoutchi » du Niger, Fati Oumarou, avec son œuvre : « Impact de l’insécurité sur le AGR des femmes à Maradi ». Le prix spécial CNC G5 Sahel Burkina Faso a été décerné au journaliste malien de « La tribune de presse » du Mali, Hamadou Sow pour son œuvre : « Niono : les victimes oubliées du centre ». Chaque lauréat a reçu la somme de 250 000 F CFA, un trophée et une attestation. Pour le lauréat Jonas Clotaire Badiel, a indiqué le thème traité dans son œuvre, qui est la question foncière, est une réalité, source de conflit communautaire. S’inspirant des tensions des populations du quartier de l’arrondissement 4 de Bobo Dioulasso, une zone non lotie, il s’est investi de peindre cette réalité. Mamady Zango tout heureux, a expliqué que l’idée de son œuvre est née d’un conflit opposant deux communautés. Il a ajouté que son écrit a contribué à apaiser les tensions par des rencontres de réconciliation entre les autorités et les populations.
Le prix PaxSahel est organisé par le Réseau d’initiative des journalistes (RIJ). Cette cérémonie a été parrainée par le vice-président du Conseil supérieur de la communication, Azize Bamogo et le coordonnateur national, point focal G5 Sahel au Burkina. Selon la coordonnatrice du RIJ, Romaine Zidouemba, à cette édition, 37 œuvres journalistiques ont été retenues pour la compétition dont 19 œuvres dans la catégorie presse écrite/en ligne, 5 œuvres dans la catégorie télé/ MoJo et 13 œuvres dans la catégorie radio. Le coordonnateur national, point focal G5 Sahel du Burkina, Souako Norbert Kohoun, a encouragé les lauréats et invité les journalistes à s’investir par leur écrit pour qu’ensemble la paix puisse régner dans l’espace du Sahel. La représentante du Deutche Welle Akademie (DWA), partenaire du RIJ, Carine Debranbadère, a indiqué qu’en cette période d’insécurité, le journaliste doit être un facteur pouvant faire revenir la paix en étant la voix des sans voix.
Abdel Aziz NABALOUM
Ibrahim SOUMDAOGO (Stagiaire)