Programme d’actions de Doha: Le tandem gouvernement et OSC pour accélérer sa mise en œuvre

En marge de la cinquième conférence des Nations-Unis sur les pays les moins avancés, les ministres en charge des affaires étrangères du Burkina Faso, de la Guinée et du Mali ont échangé avec l’alliance pour une mine responsable pour l’Afrique de l’ouest le mercredi 08 mars à Doha au Qatar.

Dans le cadre de la cinquième conférence des Nations-Unies sur les pays les moins avancés, les ministres en charge des affaires étrangères du Burkina Faso, de la Guinée et du Mali ont échangé avec l’alliance pour une mine responsable pour l’Afrique de l’ouest le mercredi 08 mars à Doha au Qatar. Le coordinateur de l’alliance pour une mine responsable pour l’Afrique de l’ouest Désiré Nikiéma a d’emblée précisé qu’il était nécessaire de saisir cette opportunité d’organiser une rencontre entre les acteurs de la société civile et les ministres en charge des affaires étrangères du Burkina Faso, de la Guinée et du Mali qui représentent leur gouvernement respectif. « Au-delà de ce que nous avons fait durant la conférence, comment nous pouvons travailler ensemble pour réussir la mise en œuvre du Programme d’Actions de Doha ? Nous faisons partie des PMA et ce n’est pas une position reluisante pour nos gouvernements. C’est pourquoi, nous estimons qu’avec une synergie d’actions, nous réussirons à inverser la tendance du lot des PMA », a-t-il indiqué. De plus, il a affirmé sa satisfaction de l’engagement des acteurs de la société civile et des trois ministres à travailler pour le développement des différents Etats.

La ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur Olivia Roumba a souhaité que les paradigmes changent en termes de coopération entre les différents gouvernements et la société civile. De son avis, il existe par moment la suspicion parce que malheureusement, il y a certaines sociétés civiles et ONG qui se laissent souvent bernées ou s’érigent en opposition ou ennemi du gouvernement. « Ils tentent de prendre le contre-pied quelque soit les efforts consentis par les gouvernements en place, souvent sous forme de manipulation de forces extérieures », a-t-elle déploré.

« Briser les barrières »

A ce sujet, M Nikiéma a estimé que cela s’explique par le manque de communication qui fait que chaque partie reste camper sur sa position. « En effet, c’est pour briser les barrières que nous avons voulu instituer ce cadre de rencontre et d’échange entre les acteurs de la société civile et nos différents gouvernements. Nous osons croire que la dynamique entamée à Doha sera impulsée dans chaque pays de sorte qu’il ait plus de communications et de synergie d’actions », a conclu Désiré Nikiéma.

Quant à la ministre du Plan et de la Coopération internationale de la Guinée Rose Pola Pricémou, elle a félicité et encouragé l’initiative qui est une belle tribune pour des échanges entre les acteurs de la société civile et leurs gouvernements. « En Guinée, le gouvernement a donné de la place à la société civile en lançant plusieurs cadres de dialogue et d’échanges. Certes, le gouvernement peut prendre une décision mais si la société ne s’implique pas dans sa mise en œuvre, cette décision n’aboutira pas. Nous sommes à un tournant décisif dans nos pays donc nous devons travailler ensemble », a-t-elle préconisé.

Pour sa part, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali Abdoulaye Diop dit espérer qu’au-delà de la rencontre de Doha, les acteurs de la société civile du Burkina Faso, de la Guinée et du Mali vont se donner la main et s’inscrire dans la dynamique déjà tracée par les trois chefs d’Etats. « Nous devons nous donner la main en vue de travailler ensemble pour construire ce qui unit nos pays et de minimiser ce qui peut nous diviser éventuellement. Si nous discutons c’est que nos pays existent donc chacun doit aimer et défendre son pays », a-t-il exhorté.

Souaibou NOMBRE

Snombre29@yahoo.fr

Depuis Doha au Qatar

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