Promotion des droits des enfants: Afrique seconde famille forme des « ambassadeurs »

L’Afrique seconde famille (ASF) en collaboration avec la « Fondation du prix des enfants du monde » a organisé, les 1 er et samedi 8 mai 2021, à Ouagadugou, une session de formation sur les droits des enfants au profit des élèves, des enseignants, des leaders religieux, coutumiers et des conseillers municipaux.

« Toi Moi, Mêmes Droits » tel est le thème de la formation initiée par l’Afrique seconde famille (ASF) et de ses partenaires dont la Fondation du Prix des enfants du monde. Les participants sont des élèves âgés de 10 à 18 ans issus d’une trentaine d’écoles de Ouagadougou, des enseignant(e)s des conseillers municipaux, des leaders religieux et coutumiers repartisses en deux groupes (élèves et les autres participants) dans deux classes différentes.

L’objectif est d’amener les enfants à être eux-mêmes des acteurs pour la promotion et la protection de leurs droits. Ces derniers ont appris à travers le programme « Toi Moi Mêmes Droits- pour les droits des filles » les différentes violations de leurs droits et aussi comment les défendre. Le droit d’aller à l’école, le droit à la protection contre toute forme de violence, le droit au jeu et le droit de donner son avis et d’être entendu, etc. ont été passés en peigne fin avec les élèves. Les enfants formés seront des ambassadeurs appelés à aider d’autres enfants à devenir des acteurs du changement. Ils travailleront également à ce que les filles aient les mêmes droits que les garçons.  Les enfants à l’instar de Minata Sanou, 16 ans, en classe de 6è au lycée la Sagesse est satisfaite de ce qu’elle a appris et se met déjà dans la peau d’une ambassadrice de la protection des droits des enfants. « Je veux qu’on bannisse le mariage forcé des enfants. Je vais dire à mes parents, à mes camarades et à mon entourage de respecter les droits des enfants et que les filles et les garçons ont les mêmes droits », a –t-elle ajouté. En plus de Ouagadougou, des écoles de Ziniaré et de Manga bénéficient aussi de cette initiative « Toi Moi, mêmes droits ».

« Le programme de formation regroupe des élèves de cinquante écoles, dix à Ziniaré, dix à Manga et trente à Ouagadougou.  Dans chaque établissement on prend deux filles et deux garçons et un enseignant et une enseignante. Dans la localité ou où sont implantées ces écoles, nous identifions et formons aussi deux chefs religieux, deux chefs coutumiers et un conseiller municipal », a précisé, le président de Afrique seconde famille (ASF), point focal du Prix des enfants du monde, Prisée Delwendé Tiemtoré.

A l’issu des sessions de formations, les enfants vont animer des clubs du « Prix des enfants du monde pour les droits de l’enfant » au sein des écoles. Autres activités inscrites dans leurs programmes sont la participation à l’organisation du vote mondial pour la personnalité des enfants, à la course autour des globes qui est une marche pour la protection des droits des enfants et à la journée sans déchets de la « Fondation du prix des enfants du monde ».

Wamini Micheline OUEDRAOGO


« Nous les garçons, devons aussi faire la vaisselle », Abdoul Fatao, 14 ans

C’est la faute des parents si l’on dit toujours aux filles qu’elles sont inférieures aux garçons. Et nous, les garçons, nous échappons aux tâches ménagères et laissons tout le travail aux filles. Ce n’est pas juste. Les filles font la vaisselle, la cuisine et lavent les vêtements de leurs frères. Elles quittent l’école pour devenir domestiques dans la maison de quelqu’un d’autre. Nous les garçons et les hommes devons également faire les travaux ménagers pour montrer que nous sommes égaux et pour ne pas faire de la femme ou de la fille une esclave domestique ». (Source : magazine Toi Moi mêmes Droits)

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