Protection des données à caractère personnel

La Commission de l’informatique et des libertés (CIL) a animé, le lundi 6 septembre 2021 à Ouagadougou, une conférence de presse sur la loi portant protection des données à caractère personnel.

La Commission de l’informatique et des libertés (CIL) multiplie ses efforts pour un changement significatif de comportements face aux aspects néfastes des technologies de l’information et de la communication sur les données personnelles et la vie privée des Burkinabè. Dans ce sens, l’institution a animé un point de presse, le lundi 6 septembre 2021 à Ouagadougou, sur la nouvelle loi portant protection des données à caractère personnel. Selon la présidente de la CIL, Marguerite Ouédraogo, la nouvelle loi adoptée le 30 mars 2021 à l’Assemblée nationale a suivi un processus participatif. Ce qui a permis d’introduire des innovations. A ce propos, la présidente de la CIL a cité, entre autres, la consécration de nouveaux droits au profit des personnes concernées, un meilleur encadrement des transferts des données à l’étranger et des données de santé.

Aux dires de la présidente de la CIL, la nouvelle disposition a revu à la hausse les montants des amendes forfaitaires et garantit un meilleur ancrage de son institution. Au regard de l’importance de la protection des données, la CIL invite l’ensemble des responsables de traitements publics et privés à se conformer au nouveau arsenal juridique. Pour sa part, a soutenu la présidente, la commission entend renforcer ses campagnes de sensibilisation pour une meilleure protection des données personnelles au Burkina. De son avis, la CIL reçoit des cas de plaintes relatifs à la violation des droits des personnes, dont environ 855 plaintes traitées en 2020. « La plupart du temps, les plaintes sont liées à leurs activités sur internet et les réseaux sociaux », a-t-elle précisé. En réponses aux questions des journalistes, la présidente de la CIL a indiqué que l’un des défis majeurs de son organisation est la réglementation de l’usage des caméras de surveillance. « L’installation de ce dispositif doit être déclarée auprès de la CIL.

Malheureusement, le constat est que le recours à ce dispositif croît, mais les préalables pour son installation ne sont pas toujours respectés, violant ainsi les dispositions de la loi », a-t-elle déploré. Puis de prévenir que les contrevenants s’exposent à des amendes allant de 5 à 100 millions F CFA. Concernant les données de santé, la présidente de la CIL a reconnu qu’elles sont sensibles au point qu’il serait risqué de les abandonner dans les mains des personnes de moralités douteuses. « Nous avons beaucoup travaillé avec le ministère de la Santé dans le but d’un meilleur traitement de ces données », a rassuré la responsable de la CIL.

Abdoulaye BALBONE

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