Recrudescence des cas de COVID-19 : le Premier ministre sonne la remobilisation

Le Comité national de lutte contre la pandémie de la maladie à coronavirus a tenu sa session, le mercredi 16 décembre 2020, à Ouagadougou. Au cours de la rencontre, il a déploré un « grand relâchement » dans l’application des mesures- barrières dans
le pays.

Après une « accalmie » de la pandémie du coronavirus au Burkina, on assiste depuis ce début décembre 2020, à une recrudescence des cas positifs. Une situation qui, a amené le Comité national de lutte contre la pandémie du coronavirus à se réunir dans la matinée du 16 décembre 2020, à la Primature, à Ouagadougou.

L’objectif de la session est de réévaluer le fonctionnement du comité depuis sa mise en œuvre et les résultats du Forum national sur l’adoption du plan national de lutte contre le coronavirus ainsi que les difficultés rencontrées.

Au sortir de la rencontre, le comité a annoncé que les principales difficultés tiennent au fait qu’il y a un relâchement dans l’application des mesures-barrières dans le pays. « En tant que chef du gouvernement, je suis le premier à reconnaître que les principales faiblesses viennent de notre administration. Nous avons mis en place dès le début de la pandémie un certain dispositif, à savoir le port du masque obligatoire pour accéder aux édifices publics, le lavage des mains et les mesures de distanciation sociale, etc. Les premières semaines, cela a été respecté. Aujourd’hui dans nos administrations, les usagers rentrent comme à la foire sans se laver les mains, ni avec le masque», a déploré le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré.

Ce grand relâchement, selon lui, a entraîné une certaine recrudescence de la maladie au niveau national, avec des cas asymptomatiques qui ont évolué de façon drastique ces derniers temps. D’où la nécessité de rappeler aux populations le respect des mesures-barrières afin de contrer la propagation de la COVID-19. Pour ce faire, le gouvernement entend remobiliser la communauté nationale, notamment les Organisations de la société civile (OSC). « Elles sont proches des populations et peuvent travailler à faire en sorte qu’elles s’approprient les mesures-barrières », a affirmé M.Dabiré.

Cette mobilisation va concerner également l’administration publique. « J’ai donné des instructions aux ministres chargés des comités sectoriels pour qu’au niveau des administrations nous puissions appliquer de façon drastique les différentes mesures pour servir d’exemple », a insisté le Premier ministre, avant d’appeler l’ensemble de la population à faire particulièrement attention aux personnes âgées, les plus vulnérables.
Pas de confinement en vueCette recrudescence de la maladie à coronavirus, intervient après les élections du 22 novembre dernier. A la question sur l’éventuel lien avec l’explosion des cas positifs, le chef du gouvernement a soutenu que la campagne électorale n’est pas le seul facteur. Pour lui, c’est un phénomène général et c’est le comportement individuel des communautés qui est à l’origine de ce rebond de la maladie.

C’est pourquoi, il a de nouveau appelé l’ensemble des populations au respect strict des mesures-barrières, afin d’éviter le pire. Pour le moment, le Premier ministre a confié que le confinement n’est pas à l’ordre du jour. Toutefois, il a prévenu que si du jour au lendemain, le pays se retrouve dans une situation catastrophique, le gouvernement, garant de la santé des populations, sera obligé de prendre des mesures de restriction fermes.

Mariam OUEDRAOGO
mesmira14@gmail.com

 

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