Relance économique : la BCEAO aux côtés des Etats membres

Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a successivement reçu en audience, le jeudi 10 juin 2021 à Kosyam, le président de la Chambre consulaire régionale de l’UEMOA, Abdoulaye Sory, et le gouverneur de la BCEAO, Tiémoko Meyliet Koné.

La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) se tient aux côtés de ses pays membres, en vue de la relance économique post-COVID. Le gouverneur de la Banque centrale, Tiémoko Meyliet Koné, l’a réaffirmé au président du Faso, président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), Roch Marc Christian Kaboré. C’était au cours d’une audience qui lui a été accordée, le jeudi 10 juin 2021 à Ouagadougou. Il est de bon ton, a-t-il dit, que le gouverneur de la BCEAO échange périodiquement avec les chefs d’Etat, sur les questions financières, monétaires et économiques. «Avec le président du Faso, nous avons fait le tour des questions économiques qui concernent notre zone. Les orientations de nos hautes autorités sont de faire en sorte que, malgré la pandémie de la COVID-19 qui a freiné les élans économiques dans nos pays, nous puissions trouver les moyens pour relancer ces économies», a-t-il soutenu. La BCEAO, a promis M. Koné, jouera son rôle dans ce processus de soutien aux Etats pour reprendre une croissance au bonheur des populations
qui en ressentiront les retombées.

« Lors de la pandémie, la Banque centrale a pris des mesures pour que la liquidité qui circule soit suffisante et que les banques puissent être soutenues pour apporter leur concours et leur financement aux économies », a-t-il expliqué. Pour son gouverneur, la BCEAO veut faire « un peu plus » que ce rôle dévolu à toutes les banques centrales. «Nous travaillons sur l’inclusion financière, c’est-à-dire toutes les mesures qui peuvent permettre aux populations qui n’ont pas directement accès au système bancaire normal, de rentrer dans le circuit de production. Aujourd’hui, nous avons mené beaucoup d’actions dans ce sens », a-t-il détaillé. A titre d’exemple, a-t-il fait savoir, pendant la crise sanitaire, la Banque centrale a demandé que les entreprises de monnaies électroniques permettent aux opérations et particuliers, d’utiliser les paiements électroniques pour leurs transactions. « Cela aidait les populations et les pays dans le respect de la distanciation sociale et a donné beaucoup de résultats parce que 14 millions de comptes ont été créés permettant aux populations qui ne pouvaient pas se déplacer, de faire des transactions dans le cadre de leurs activités », a-t-il étayé.

Un bilan de mandature «très satisfaisant »

Bien avant le gouverneur de la BCEAO, c’est le président sortant de la Chambre consulaire régionale (CCR) de l’UEMOA, le Burkinabè Abdoulaye Sory, qui a été reçu par le chef de l’Etat. A sa sortie d’audience, M. Sory a dit avoir exprimé sa gratitude au président Kaboré pour le soutien «constant » dont il a bénéficié au cours de son mandat de 2018 à 2021, avant de lui remettre son rapport de mandature.

Ce mandat, a-t-il signifié, a été jugé « très satisfaisant » de par les résultats « probants» enregistrés conformément aux axes stratégiques de la mandature. Il a, entre autres, cité l’adoption d’une vision à l’horizon 2030 assortie d’un plan stratégique et d’outils de bonne gouvernance avec des manuels de procédures, l’instauration du mandat unique tournant par pays à la tête de l’organisation et le renforcement des capacités financières et de subvention. A cela, s’ajoutent des appuis financiers directs aux organisations membres de la chambre consulaire dans le cadre de la résilience des entreprises face à la COVID-19, la réduction du train de vie de la CCR-UEMOA et l’instauration de nouvelles règles de désignation des candidats à l’élection des membres consulaires régionaux pour prendre en compte notamment le genre.

La Chambre consulaire régionale de l’UEMOA est un organe consultatif chargé de faciliter l’implication du secteur privé dans le processus d’intégration de l’union. Il compte 56 élus issus des Chambres consulaires nationales, des chambres des métiers et d’agriculture et des organisations professionnelles des banques et des industries.

Jean-Marie TOE

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