Riposte au coronavirus : les mesures accueillies favorablement à Tenkodogo

A Tenkodogo, les citoyens apprécient positivement les mesures prises par le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus au Burkina. Certains d’entre eux livrent leurs sentiments dans ce micro-trottoir.

Kassoum Bonkoungou, attaché d’intendance scolaire: « Si on pouvait confiner Ouagadougou »
«Le couvre-feu est une mesure nécessaire, parce que tout regroupement de personnes est une source de contagion. Les maquis et les bars sont des endroits propices à la contamination au COVID-19. Il faut que les Forces de défense et de sécurité (FDS) veillent au respect strict de ces mesures. Ce qui est regrettable, c’est que certains ne respectent pas le couvre-feu. J’ai vu sur les réseaux sociaux que des contrevenants ont été réprimés. Si on pouvait confiner Ouagadougou pour deux semaines pour minimiser les mouvements des populations, cela pouvait circonscrire la maladie, et éviter la propagation dans les autres régions».

Lambert Guéléné, conseiller pédagogique : « Le couvre-feu est une bonne décision »
«Nous avons accueilli avec joie les mesures et nous les mettons en pratique. Sans cela, je ne pense pas qu’on puisse venir à bout de cette maladie qui se propage très rapidement. L’instauration du couvre-feu est une bonne décision dans la mesure où par exemple les maquis, les bars et les boîtes de nuit regroupent de nombreuses personnes qui se frottent. Ces lieux constituent des foyers de transmission du COVID-19. J’encourage toutefois les autorités sanitaires à entreprendre des campagnes de sensibilisation dans les villages pour davantage expliquer les mesures, afin d’opérer des changements de comportements, en mettant des équipes mobiles en place dans les villages».

Hermann Ouandaogo, agent de santé : « Il faut respecter les mesures »
«Nous sommes dans un contexte de pandémie liée au COVID-19 et toute mesure allant dans le sens de lutte contre la maladie est la bienvenue. A mon humble avis, si les populations respectent scrupuleusement les mesures, cela va permettre d’interrompre la chaîne de transmission. Tout ce que nous pouvons faire, c’est la prévention. Quand on n’a pas un remède contre un mal, il est judicieux d’éviter de le contracter. Surtout que les mesures sont à la portée de tous et ont montré leur efficacité».

Pauline Kéré, gérante de maquis : « Il y va du bien de tous »
«Les mesures prises par le président du Faso vont nous aider dans la lutte contre cette maladie. Le COVID-19 nous préoccupe tous et j’estime que la mesure du couvre-feu va réduire la chaîne de transmission. C’est une cause nationale et nous n’avons d’autre choix que d’accepter ces mesures, qui ont des conséquences sur nos affaires. C’est souvent à partir de 19 heures, que notre clientèle est nombreuse, mais nous adhérons au couvre-feu. Nous savons que s’il y a accalmie, nous allons revendre comme d’habitude. J’invite tout le monde à respecter les mesures car, ça y va du bien de tous».

Alfred Bancé, gérant de maquis : « Il faut briser la chaîne de transmission »
«Cette pandémie a besoin de ces genres de mesures sinon, qu’est-ce qu’on peut faire pour l’éviter? La mesure qui a le plus attiré mon attention, c’est l’imposition d’ une distance d’un mètre que ce soit dans les maquis, les restaurants et dans tout autre lieu regroupant plusieurs personnes pour éviter le coronavirus. Nous l’accueillons à bras- le- corps dans notre maquis. J’ai toujours invité les clients à prendre rapidement leur bière et partir. Ceux qui veulent prendre un peu de temps, sont invités au respect de la distance recommandée. A l’entrée du maquis, les clients sont orientés vers le dispositif du lavage des mains au savon ou à utiliser le gel hydroalcoolique. Durant la période du couvre-feu, le maquis sera fermé à partir de 18h. J’invite la population à respecter les consignes édictées dans le message du président du Faso, pour permettre de rompre la chaîne de transmission au coronavirus au Burkina Faso».

Aboubacar Tarnagda, président de la Chambre régionale d’agriculture du Centre-Est : « Les mesures permettront d’éviter la maladie »
«Les mesures prises par le président du Faso sont salutaires et permettront de pouvoir éviter le coronavirus, même si elles sont venues avec un peu de retard. J’aurais voulu que le couvre-feu soit entre 20h ou 21h. Qu’à cela ne tienne, je vois que les Burkinabè notamment dans mon milieu, les gens commencent à prendre conscience. Quand tu arrives dans un village, ils sont les premiers à te saluer avec le coude. C’est vrai, il y a des contrevenants, et c’est dommage. Avec un tel comportement, vous comprendrez aisément que des écarts de langage et des altercations ne peuvent pas ne pas se produire entre ces personnes indélicates et les forces de l’ordre ».

 

Propos recueillis par

Bougnan NAON

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