Situation nationale : Un calme relatif dans les casernes

Seule la traditionnelle faction des éléments du piquet était visible devant chaque camp militaire.

En plus du couvre-feu instauré depuis dimanche soir, le constat qui se dégage, le lundi 24 janvier 2022, dans les camps militaires de Ouagadougou est que les casernes retrouvent leur calme habituel.

Un lundi matin pas comme les autres. Circulation timide, banques et commerces fermés. De même que des services, des établissements scolaires et universitaires, ainsi que les marchés et yaar de la capitale burkinabè en ce lundi 24 janvier 2022 à Ouagadougou. En plus de ce constat inhabituel, les camps militaires qui concentrent toutes les attentions au regard de la situation nationale dominée par des mutineries dans certaines garnisons du pays dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 janvier 2022 n’ont pas mis en place un dispositif particulier.

Les check-points habituels sont en place, les sentinelles à leurs postes de surveillance, comme de tradition, mais aucun autre dispositif ne laisse penser à une situation exceptionnelle. L’accès à ces casernes par les civils n’est pas autorisé et même aux militaires qui ne sont pas en tenue correcte.

Au camp Guillaume- Ouédraogo situé non loin de la place de la Nation regroupant les éléments du Groupement central des armées (GCA), rien d’anormal n’est constaté alors que des manifestations de civils se déroulent juste en face de ladite caserne. Après notre départ, nous apprenons qu’un véhicule 4×4 aurait tenté de forcer la barrière de sécurité au niveau de l’entrée principale du camp.

Refusant de marquer un arrêt devant la barrière, les soldats ont fait des tirs sur le véhicule pour l’obliger à s’arrêter. L’occupant de la voiture sorti sain et sauf a été conduit à l’intérieur du camp. Selon certaines sources, l’occupant du véhicule serait le président du parti politique Front progressiste, Abdoul Gafarou Nignan. Au camp général Aboubacar- Sangoulé-Lamizana, situé dans le quartier Gounghin, les portes de l’accès principal sont closes. Un soldat en arme assure systématiquement les déviations.

Des barrières de fer barbelées sont bien visibles. Les mêmes dispositifs de sécurité et de défense de caserne sont constatés au camp de la gendarmerie de Paspanga. Et un des pandores de nous informer que le quartier est consigné depuis le 22 janvier 2022. « En situation de crise, le réflexe de tout militaire est de se mettre en tenue et de rejoindre sa caserne. A défaut, le commandement peut instaurer un quartier libre invitant ainsi les éléments à rallier les camps » a-t-il dit.

Gérard COULIBALY

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