Vallée du Kou dans les Hauts-Bassins : Un consortium de partenaires pour sauver la rivière

Le Conseil régional des Hauts-Bassins est partie prenante de cette étude.

Les résultats d’une étude en vue de la protection des ressources en eau de la vallée, du Kou ont été présentés et validés le jeudi 6 août 2020, à la Chambre de commerce de Bobo-Dioulasso. C’est le fruit d’une collaboration entre le Conseil régional des Hauts-Bassins, commanditaire de l’étude et le Conseil régional pour le développement (CRD).
La restitution a été faite en présence des acteurs impliqués dans la gestion des ressources de la vallée du Kou.

Le bassin du Kou est la rivière qui alimente pratiquement toute la région des Hauts-Bassins et particulièrement la vallée du Kou. Connue sous le nom de vallée de Bama, elle couvre plus de 1200 ha aménagés. Cette rivière est très importante pour l’économie régionale de par son apport en eau pour l’agriculture et l’approvisionnement de la ville de Bobo-Dioulasso.

Malheureusement, la survie de cette vallée est menacée par une dégradation des rives et des ressources en eau de la rivière due à l’ensablement. C’est pourquoi, cette étude a été réalisée en vue de trouver des solutions idoines à cette situation. L’atelier appelé à valider l’étude va permettre de connaître les points forts et les points faibles de la rivière Kou afin d’envisager des solutions idoines. Pour le président de l’agence de la Boucle du Mouhoun, il s’agit d’une question nationale, en ce sens que le développement de toute la région de l’Ouest du Burkina dépend de cette rivière. Ce qui justifie l’implication du haut-commissaire de la province du Houet qui se bat jours et nuits dans la recherche de solutions pour améliorer la gestion en eau.

L’atelier a mis en lumière, les points forts et les points faibles de la rivière Kou.

L’agence de la Boucle du Mouhoun n’est pas non plus en reste car les deux bassins sont liés. Au titre des partenaires internationaux, plusieurs agences en France ont manifesté leur intérêt pour le financement de ce projet. Selon le haut-commissaire de la province du Houet, Lamine Soulama, le Comité local de l’eau (CLE)/Kou est la structure qui va beaucoup bénéficier des résultats de cette étude.

« Nous sommes chargés de la protection des berges de Kou. Il était donc nécessaire que nous puissions avoir ce diagnostic afin de mener un plaidoyer pour des financements en vue de la restauration de cette rivière dont dépend la vie de toute notre région », a indiqué le premier responsable de la province du Houet, par ailleurs président du CLE/Kou.
A en croire le consultant représentant l’Eau-vive international et l’Office international de l’eau, Kouakou Sémanou, l’étude a procédé par une investigation dans trois (3) volets essentiels à savoir, le volet technique, le volet agrosylvopastoral et enfin, tout ce qui est institutionnel et gouvernance.

« Le constat aujourd’hui, est que le bassin du Kou est menacé du fait de l’activité humaine », a averti l’expert. En guise de solutions, il préconise l’implication de l’ensemble des acteurs pour une prise de conscience collective. Sinon, prévient-il, « si rien n’est fait, la vallée du Kou va disparaître et avec elle la vie sociale et celle économique ».

Jérôme TINDANO
(Collaborateur)

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