Bogandé: des vivres scolaires en souffrance

Il est tombé dans l’oreille de Kantigui qu’à Bogandé, dans la province de la Gnagna, 150 sacs de 50 kilos de niébé destinés aux cantines scolaires risquent de se détériorer, si rien n’est fait. Ces vivres, selon les spécialistes, ne supportent pas de longues durées de conservation. A écouter la source de Kantigui, les responsables en charge de la gestion de ces vivres attendent le quitus d’une expertise nationale avant de les mettre à la disposition des élèves pour consommation. « En la matière, l’expertise est obligatoire avant une quelconque consommation », précise l’informateur de Kantigui.

Le souci est que les experts commis à la tâche tardent à réaliser l’expertise et le temps qui passe n’est pas favorable aux bénéficiaires. « Dans les jours à venir, si véritablement rien n’est fait, le stock risque de se détériorer. Ce qui serait très injuste de laisser pourrir des vivres quelle que soit la quantité surtout dans le contexte où la situation nutritionnelle de bon nombre d’élèves n’est guère reluisante au regard des milliers d’élèves déplacés dans la commune de Bogandé », déplore l’interlocuteur de Kantigui. Par conséquent, Kantigui interpelle vivement les autorités compétentes à faire un effort pour accélérer les procédures au bonheur de tous les élèves de la commune qui sont dans le besoin.


Pô : un bonnet pour deux têtes à Ziou

En séjour à Pô pour les fêtes de fin d’année, Kantigui a eu vent d’une crise en gestation dans la commune de Ziou, localité située à une soixantaine de kilomètres à l’est de Pô, chef-lieu de la province du Nahouri. En effet, selon les sources de Kantigui, cette crise oppose deux frères de la famille Karfo, qui se sont fait introniser chacun comme chef du canton de Ziou après le décès du chef, il y a de cela une vingtaine d’années. Le premier est un militaire à la retraite et le second, un professeur des lycées et collèges. Les deux camps se justifient être le chef légitime et ayant suivi tous les rites coutumiers normaux.

Le professeur des lycées a décidé de faire sa sortie officielle, le 3 janvier 2024. Mais selon des informations parvenues à Kantigui, la cérémonie a été perturbée par l’autre camp qui estime qu’il n’est pas légitime. Kantigui appelle les deux parties à privilégier la voie du dialogue et à faire preuve de sagesse afin d’éviter une crise dans un contexte sécuritaire déjà difficile. Par la même occasion, Kantigui invite les personnes ressources et les autorités administratives à s’impliquer afin de trouver une solution pacifique et rapide à cette crise en gestation.


Zorgho : 8 ans de service sans avancement

Kantigui est resté pantois quand il a appris qu’un agent de santé à Zorgho est toujours à la case départ, sans aucun avancement, après 8 ans de service. En service depuis 2016, l’agent de santé est toujours à l’Echelle 1, Echelon 1. Aussi, l’intéressé qui s’est confié à Kantigui n’a toujours pas bénéficié de ses indemnités dans le cadre de la Fonction publique hospitalière (FPH). Curieux de savoir si l’agent était vraiment en règle, celui-ci a présenté des preuves. Kantigui n’a constaté aucune irrégularité sur ses notes et ses certificats administratifs. En sus, l’interlocuteur dit disposer de tous les documents administratifs et soutient avoir suivi toutes les procédures y relatives.

L’agent tient également sa décision portant reversement des fonctionnaires détachés à l’Agence nationale de gestion des soins de santé primaires (AGSP) dans la loi numéro 057-2017/AN du 19 décembre 2017. Désespéré de sa situation professionnelle, il s’est résolu à se rendre à la Direction régionale de la santé (DRS) du Plateau central et à l’AGSP. Malgré ce chemin de croix, c’est toujours le statu quo. Pire, chaque structure renvoie l’agent à l’autre, le contraignant à effectuer d’incessants déplacements. Kantigui a appris que l’agent n’est pas le seul à souffrir le martyre. Plusieurs autres agents auraient quitté des contrées lointaines, abandonnant leurs postes, pour se rendre à l’AGSP, à Ouagadougou. Kantigui appelle l’autorité compétente à prendre la préoccupation à bras-le-corps afin de permettre à tous ces agents de bénéficier de ce qui leur revient de droit.

Kantigui (+226) 25 31 22 89)

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