Bonne chance à tous !

Demain mardi 3 juin, les enfants du Burkina prendront d’assaut les salles d’examen à la recherche, soit du 1er diplôme de leur cursus scolaire, le CEP, soit les parchemins du post-primaire et du secondaire (BEPC, BEP et CAP). Dans l’un ou l’autre des cas,
le gouvernement a mis les bouchées doubles pour assurer une organisation réussie de ces examens à travers des préparatifs rigoureux, notamment la formation des acteurs, la sécurisation des épreuves et l’organisation logistique dans toutes les
régions.

A l’heure où le Burkina Faso fait face à moults défis, la mobilisation de plus de 25 milliards F CFA pour les examens scolaires de 2025 traduit un engagement fort de l’Etat et des acteurs éducatifs.

Ce budget n’est donc pas qu’un chiffre, mais la démonstration d’une volonté et le signe que l’école burkinabè refuse de céder du terrain à l’obscurantisme.
Parvenir à organiser ces examens jusque dans les zones à fort défi sécuritaire est déjà un pari de gagné. Là où le bruit des armes aurait pu éteindre la voix des
éducateurs et l’ambiance des salles de classe, les élèves, les enseignants, les surveillants,
les inspecteurs, les directeurs provinciaux et régionaux, sous la houlette des ministres chargés de l’Education, ont tenu bon. Dans les cinq “grands bassins” que sont Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou, Kaya et Tenkodogo, créés pour rapprocher les épreuves des candidats, la communauté scolaire a redoublé d’efforts pour que chaque enfant, chaque adolescent puisse aller au bout de son parcours. Résultats, 338 593 candidats se présentent au CEP, 206 136 sont à la quête du BEPC et 26 630, du BEP et du CAP.

Au-delà des chiffres et des statistiques, c’est toute une nation qui s’est mobilisée pour relever ce défi majeur. Car l’organisation des examens, au même titre que la reconquête du territoire national, est l’affaire de tous : autorités, élèves, parents, encadreurs, Forces de défense et de sécurité (FDS), Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) … Chacun y a mis du sien, conscient que l’avenir du pays repose sur la réussite de ses enfants, que l’éducation est l’un des rares espaces où l’on peut encore rêver ensemble, au-delà des différences et des inquiétudes.

Et si l’année scolaire 2024-2025 s’est déroulée sans heurts, c’est aussi parce que l’école a su retrouver un souffle civique. Le défi commun s’imposant, le dialogue constructif a retrouvé sa place dans l’espace scolaire permettant ainsi aux apprenants, aux enseignants et à l’administration de travailler dans un climat plus serein.
Ces examens de fin d’année ne sont donc pas qu’un aboutissement d’un cycle d’apprentissage. Ils entretiennent l’espoir pour l’école, témoignant une fois encore de cette résilience propre au peuple burkinabè qui ne cesse de faire montre de cette capacité à se tenir debout même quand les vents sont contraires. Dans la chaleur des classes, dans le silence des salles d’examen, c’est tout un pays qui continue de croire en l’avenir : un stylo à la main, la tête pleine de rêves. Bonne chance à tous !

Par Assetou BADOH

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