
Le Conseil supérieur de la communication (CSC), avec l’appui technique et financier du Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF), organise du 6 au 8 octobre 2025 à Koudougou, un atelier d’échanges avec les hommes de médias, les Forces de défense et de sécurité (FDS) et des leaders communautaires, sur les budgets de défense et de sécurité.
Hommes de médias, Forces de défense et de sécurité (FDS), leaders communautaires, sont en conclave du 6 au 8 octobre 2025, dans la cité du Cavalier rouge. Cette rencontre, initiée par le Conseil supérieur de la communication (CSC) vise d’une part, à renforcer les capacités des journalistes sur la compréhension des budgets
de défense et de sécurité et d’autre part, à promouvoir une collaboration entre ces différentes entités. Elle entre en droite ligne de la vision du CSC, qui est de contribuer efficacement selon son président, Louis Modeste Ouédraogo, au renforcement de la cohésion sociale et au retour de la paix au pays des Hommes intègres.
« La complexité des budgets de défense et de sécurité, ainsi que le secret qui entoure leur exécution rendent souvent difficile leur compréhension et leur analyse par les journalistes et les leaders communautaires. Cela peut facilement conduire à la désinformation et à la méfiance du public vis-à-vis des autorités », a-t-il déploré. De l’avis du président du CSC, les FDS et les journalistes se complètent et ce cadre d’échanges va leur permettre de mieux se connaitre et de collaborer, pour une complémentarité sur le terrain. Le conseiller national du Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF), Sadou Sidibé, a fait savoir que dans ce contexte sécuritaire que traverse le Burkina, les budgets de défense et de sécurité ne doivent pas être perçus comme des zones d’ombre, mais comme des instruments de gouvernance à part entière, soumis à l’analyse citoyenne et au dialogue inter-institutionnels.
Pour ce faire, plusieurs communications seront dispensées. Il s’agit de « Médias, FDS et OSC : enjeux sécuritaires, synergie d’actions dans la prévention, le traitement de l’information en période de crise et promotion de la paix », le « cadre légal et institutionnel de la budgétisation, la structuration et la gestion des budgets de défense et de sécurité » et « médias et sécurité intérieure : quelles actions pour une meilleure collaboration entre responsables de sécurité et professionnels de l’information ».
Pour le communicant du jour, Moussa Sawadogo, par ailleurs consultant et formateur en science et technique de l’information et de la communication, la collaboration entre les FDS et les hommes de médias est une nécessité, dans la mesure où selon lui, la lutte contre le terrorisme n’est pas seulement militaire. « Il faut de l’information et de la bonne information. C’est la raison pour laquelle les journalistes doivent aller vers ceux qui
la détiennent, c’est-à-dire le gouvernement et les FDS », a-t-il soutenu.
Afsétou SAWADOGO