Cadors oui, mais …

Ouverte dans une ambiance féerique de sons et de lumières, avec des stars « électrisantes » comme la plantureuse ivoirienne, Josey et la pulpeuse nigerianne Yemi Aladé. La 34e édition de la CAN s’est poursuivie sur des standards moins glamour, avec deux favoris, la Côte d’Ivoire et le Nigéria aux prestations peu clinquantes pour ne pas dire mièvres. C’est vrai qu’une compétition comme la CAN ne s’aborde pas la fleur au fusil, mais, Ivoiriens et Nigérians, en particulier les seconds, auront été dans leurs petits souliers lors de leur première sortie. La Côte d’Ivoire d’abord avec ses Eléphants aux dents de lait qui n’a dû sa victoire que grâce à la grinta et à la vista de son « médian-piston », Seko Fofana, dont la précision chirurgicale a amené le premier but et qui aurait pu récidiver dans les mêmes circonstances de lieu, n’eut été la classe du gardien bissau-guinéen. Avec lui, la sentinelle, Ibrahim Sangaré, puissant et technique et le complément du trident médian, Kessié, auront surnagé lors de ce match. Le jeu de possession haute des Ivoiriens n’aura donc « engendré » que deux buts, dont celui de Jean-Philippe Krasso consécutivement à un laxisme impardonnable des centraux guinéens.

Un match à vite oublier pour les Eléphants qui devront élever leur niveau pour espérer exister face au Nigéria qui sera forcément revanchard après sa sortie ratée contre la Guinée Equatoriale. Une sortie ratée si tant est que le nul obtenu a des allures de défaite pour les héritiers de Jay-Jay Okocha, qui a assisté impuissant dans les tribunes à ce non match des « enfants » nonobstant la présence de joueurs à haut potentiel comme Simons et Lookmann dans l’équipe et du ballon d’or africain en titre Victor Osihmen.

C’est vrai que l’absence de certains joueurs comme Boniface Ndidi, l’habituel porteur d’eau de l’équipe et Sadik s’est fait ressentir, mais, le déséquilibre entre joueurs offensifs très forts et défensifs moyens, y a été pour quelque chose. Aussi, la discipline collective des Equatoguinéens a eu raison de l’opiniatreté du Nigéria. Et quand le goleador Osihmen se prend à avoir les pieds carrés (il a eu le deuxième but au bout du soulier) le scénario catastrophe ne peut être qu’écrit. Manque de précision et limites des milieux dans leurs inspirations, il n’y avait pas de quoi donner de l’éclat au jeu des Super Eagles. Comme sus indiqué, la confrontation entre les deux géants africains sera un match au couteau dans une ambiance probablement surchauffée compte tenu de la présence massive des supporters des deux camps. Ce qui est sûr, le coach du Nigéria, José Peseiro, joue pratiquement sa tête lors de ce match lui dont le management tarde à porter des fruits, notamment avec les deux sorties mitigées lors des éliminatoires du prochain mondial. Les Etalons qui ouvrent leur « chantier » demain devront tirer toutes les conséquences de ces deux matchs en restant concentrés tout le long du match et en s’inspirant de la discipline collective des Equatoguinéens. Organisation, détermination et action, voilà le credo.

Boubakar SY

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