
Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a séjourné dans la région des Tannounyan (Banfora), le lundi 8 septembre 2025, pour prendre le pouls de la campagne agricole 2025-2026. A l’occasion, le chef du gouvernement a visité la ferme piscicole Kelem à Bounouna, spécialisée dans la production d’alevins et la plaine rizicole de Karfiguéla, d’une superficie de 350 hectares.
La physionomie de la campagne agricole humide 2025-2026 présage une bonne moisson dans la région des Tannounyan. C’est le constat fait par le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, à l’issue de sa visite à la plaine rizicole de Karfiguéla située à une dizaine de kilomètres de Banfora, dans la matinée du lundi 8 septembre 2025. Au stade de montaison, de tallage et de floraison, le riz, à perte de vue sur une superficie de 350 hectares (ha) nourrit de l’espoir. 2000 tonnes de riz sont attendues sur cette plaine d’ici la fin de la campagne.
« Avec les 927 exploitants dont 151 femmes, nous prévoyons 5 à 6 tonnes à l’hectare, soit une prévision globale de 1 500 à 2 000 tonnes sur cette plaine aménagée en 1974 et mise en valeur l’année d’après », a indiqué le directeur général des aménagements agro-pastoraux et du développement de l’irrigation, Moussa Zida. De quoi donner des motifs de satisfaction au chef du gouvernement qui se réjouit que les investissements de l’Etat aient produit les effets escomptés.
« Cette plaine rizicole a bénéficié d’un certain nombre d’actions en termes de fournitures d’intrants, mais aussi d’investissements pour réaménager l’ensemble du site pour qu’il puisse exprimer son plein potentiel. « Ce que nous avons constaté ce matin nous réjouit et nous autorise l’optimisme quant à l’obtention de bonnes moissons au terme de cette campagne, mais également de façon plus générale sur la plupart des périmètres. C’est donc une grande satisfaction de constater que les investissements consacrés pour accompagner l’offensive agro-pastorale et halieutique produisent déjà les résultats recherchés », s’est félicité le chef du gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.
Un appui conséquent du gouvernement
Pour la campagne agricole humide en cours, la région des Tannounyan a reçu 5 600 tonnes d’intrants agricoles. Ce qui représente une augmentation de 350% de l’appui de l’Etat depuis 2023, le directeur régional de l’Agriculture, des Ressources animale et halieutique des Tannounyan, Souobou Minyemba. Pour les semences, la région, aux dires de M. Minyemba, a reçu 1 200 tonnes, soit une augmentation de 100% depuis 2023.
« Par rapport à la mécanisation agricole, nous avons reçu 21 tracteurs et 34 motoculteurs qui ont contribué à la préparation des sols au profit des producteurs. Cela a permis de labourer plus de 6 000 ha dont la moitié gratuitement pour les populations de la région », a détaillé le directeur régional au Premier ministre. Avant la plaine de Karfiguéla, le chef du gouvernement a d’abord visité la ferme piscicole Kelem de Kasson Traoré, spécialisée dans
la production des alevins à Bounouna, à l’entrée de la cité du Paysan noir.
Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a dit venir encourager le promoteur de cette ferme qui produit entre 600 000 et 800 000 alevins par an. Avec l’exonération de la Taxe à valeur ajoutée (TVA) sur le prix des aliments à poisson actée par le gouvernement, M. Traoré prévoit atteindre la production d’au moins 1 200 000 alevins par an. « Je dis un grand merci au Président du Faso, le capitaine Ibrahim Taroré et le gouvernement pour la décision d’exonérer les aliments de poisson de la TVA. Cette exonération va vraiment booster la filière piscicole. Nous escomptons dans cette ferme atteindre autour de 1 200 000 alevins par an dans l’avenir », a promis Kasson Traoré.
Kamélé FAYAMA
Des aménagements pour permettre une production de trois cycles l’année
Les travaux d’aménagement en cours devraient permettre de faire en sorte que les producteurs, aux dires du Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, puissent produire toute l’année sans attendre forcément les pluies. Ce qui va permettre, s’est-il convaincu, de réduire plus rapidement la dépendance du Burkina Faso en importation de riz.
Pour ce faire, le chef du gouvernement a encouragé les producteurs à se mettre à la tâche, car, a-t-il dit, avec l’Office national des barrages et des aménagements hydroagricoles (ONBAH), le gouvernement travaille à faire en sorte qu’ils ne dépendent plus uniquement des pluies. La preuve, les exploitants de la plaine de Karfiguéla vont pouvoir produire trois fois dans l’année avec les aménagements faits à la suite de la dégradation des installations suite aux fortes pluies de la campagne 2024-2025.
K.F