Campagne d’alphabétisation 2024-2025 : le nombre d’apprenants en deçà des attentes dans le Poni

La Direction provinciale de l’éducation préscolaire, primaire et non formelle (DPEPPNF) du Poni a tenu, les 23 et 24 juillet 2025 à Gaoua, un atelier-bilan de la campagne d’alphabétisation 2024-2025. A l’issue des échanges, les résultats obtenus ont été jugés en deçà des attentes, avec seulement 410 apprenants recensés dans les centres actifs de la province.

Le bilan de la campagne d’alphabétisation 2024-2025 dans la province de Poni (Gaoua) est passé au peigne fin au cours d’un atelier organisé par la Direction provinciale de l’éducation préscolaire, primaire et non formelle (DPEPPNF).  La rencontre a réuni plusieurs parties prenantes dont une mission nationale composée du Secrétariat permanent de la promotion des langues nationales, du Fonds national pour l’éducation non formelle (FONAENF) et d’autres structures centrales. « A la fin de chaque campagne, il est tout à fait normal de procéder à un bilan, province par province. Cela permet d’identifier les insuffisances, de proposer des solutions et de programmer efficacement l’année suivante », a situé le directeur des évaluations et de la certification de l’éducation non formelle à la direction générale des examens et concours, Hollo Doubloni. Dans la province du Poni, les résultats de la campagne sont jugés peu satisfaisants. Selon le DEPPNF du Poni, Sié Kerewouté Jonas Tioyé, seulement 20 centres d’alphabétisation ont été ouverts dans la province au cours de la campagne 2024-2025 et 6 centres d’éducation de base non formelle avec un effectif global de 410 apprenants dont 324 admis aux examens, soit un taux de 78%.  « Nous sommes un peu déçus des chiffres enregistrés. Les chiffres sont faibles. Le nombre d’apprenants est vraiment minime par rapport à nos attentes. Nous espérions mieux », a-t-il reconnu. Les causes de ces résultats, a poursuivi M. Tioyé, sont multiples. Il a, entre autres, cité l’insuffisance d’opérateurs sur le terrain, le faible accompagnement financier des partenaires, les difficultés de mise en œuvre et le taux de déperdition élevé dans certains centres.

Des approches pour inverser la tendance

Pour inverser la tendance, les responsables envisagent une nouvelle approche, avec des actions « fortes » à entreprendre. Selon le directeur des évaluations et de la certification de l’éducation non formelle à la direction générale des examens et concours, Hollo Doubloni, il est essentiel de renforcer la collaboration avec les directeurs provinciaux, les chefs de circonscription de base et les opérateurs de mise en œuvre, pour trouver des solutions afin31 d’améliorer les indicateurs de performance. « Nous avons échangé avec le directeur régional qui travaille sur un plan de communication et prépare un plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers afin de soutenir davantage les opérateurs et renforcer la mise en œuvre. De son côté, le directeur provincial s’est voulu optimiste. Nous allons intensifier nos efforts auprès des partenaires pour obtenir plus de soutien. L’objectif est de rehausser le niveau de participation et de renforcer les dispositifs d’alphabétisation dans la province », a-t-il indiqué.  L’atelier a également été l’occasion d’évoquer l’officialisation des langues nationales au Burkina Faso. Un sujet que Hollo Doubloni juge central dans la politique éducative actuelle. « C’est un sujet prioritaire dans la vision actuelle du gouvernement. Il est donc important de sensibiliser les principaux acteurs de l’alphabétisation, notamment ceux qui travaillent directement avec les populations, afin qu’ils s’approprient cette dynamique et participent activement à la promotion des langues nationales dans l’éducation non formelle », a conclu Hollo Doubloni.

Boudayinga J-M THIENON

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