Campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier plus: une mission du ministère de la Santé en supervision à Dédougou

Le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Adjima Combary, contribue à l’administration des médicaments à un enfant.

Le directeur de cabinet (Dircab) du ministre de la Santé, Adjima Combary, a conduit une mission de supervision au passage P4 de la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier plus (CPS+) dans le district sanitaire de Dédougou, dans la région de Bankui, vendredi 17 octobre 2025.

Du 16 au 19 octobre 2025, s’est déroulé le passage P4 de la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier plus (CPS+). Cette campagne se fixe pour objectif de toucher 421 808 enfants de 3 à 59 mois. Elle va consister en l’administration gratuite de médicaments aux enfants en bonne santé de cette fourchette d’âge afin de les protéger contre le paludisme. Au-delà de la prévention contre les infections palustres, la présente campagne intègre le dépistage de la malnutrition aigüe, la recherche et le rattrapage des enfants non à jour de leur vaccination antipaludique, l’identification et la destruction des gites larvaires et le diagnostic et la prise en charge des cas de paludisme dans la communauté.

Dans le cadre de cette CPS+ au passage P4, le district sanitaire de Dédougou a reçu une visite terrain et de supervision du déroulement de la campagne de la part des premiers responsables du département en charge de la santé, ce vendredi 17 octobre 2025. Elle a été conduite par le Directeur de cabinet (Dircab) du ministre de la Santé, Adjima Combary, représentant le ministre.

La délégation s’est rendue au Centre médical urbain (CMU) de la ville pour toucher du doigt l’évolution de la campagne. Le chef de mission a souligné d’emblée que le paludisme est un problème majeur de santé publique, donc une priorité sanitaire. Dans l’agenda du Burkina Faso, cette maladie, aux dires du directeur du cabinet, est inscrite pour être éliminée. « La CPS+ est une des meilleures stratégies préventives adoptées », a-t-il précisé. Il a salué la mobilisation des acteurs, en particulier celle des agents de santé conjuguée avec leur professionnalisme pour la réussite de cette opération.

Prêts à accompagner techniquement et financièrement

Le secrétaire permanent pour l’élimination du paludisme, Dr Sidzabda Christian Compaoré, a confié qu’au cours de l’année 2025, ce sont près de 5 millions d’enfants burkinabè de moins de cinq ans qui ont été touchés par cette stratégie. Le DIRCAB de relever d’ailleurs que toutes les stratégies sont bonnes. Il a encouragé aussi la population à l’utilisation des moustiquaires imprégnées qui permettent de briser le contact entre le moustique et la personne. Selon une présentation faite à l’occasion de cette visite, la tendance du paludisme est descendante, surtout dans la zone de compétence du CMU de Dédougou.

De quoi réjouir M. Combary qui a affirmé que de 2023 à 2025, le nombre de cas de paludisme a beaucoup diminué sur l’ensemble du pays. « Mais ce n’est pas encore arrivé au niveau où nous souhaitons », a-t-il fait savoir. Il a donc appelé les acteurs à tous les niveaux de responsabilité à redoubler d’effort pour que l’objectif zéro paludisme au Burkina Faso soit atteint. Adjima Combary a exprimé la reconnaissance des plus hautes autorités aux partenaires du secteur de la santé et sollicité une fois de plus leur accompagnement.

Le représentant de l’OMS à cette activité, Dr Clotaire Hien a rassuré que les partenaires sont engagés aux côtés des autorités du Burkina Faso pour l’élimination effective du paludisme. « Nous sommes déterminés à apporter tout appui technique et financier nécessaire et à accompagner le ministère à déployer toutes les stratégies sur le terrain pour réduire l’impact négatif du paludisme », a-t-il promis.

Yacouba BELEM

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