Les Etalons ont réussi leur entrée en compétition à la 35e édition de la Coupe d’Afrique des nations en se payant le scalp du Nzalang de la Guinée équatoriale 2-1. Un match référence dont s’en souviendront pendant longtemps le coach et certains joueurs.
De l’histoire du football burkinabè, c’est bien la première fois que les Etalons triomphent pour leur entrée en matière dans une Coupe d’Afrique des nations (CAN). Et de quelle manière ? « Une remontada ».
Menés au score en fin de partie (85e), Bertrand Traoré et ses coéquipiers ont trouvé
l’énergie nécessaire pour renverser la vapeur pendant le temps additionnel (95e et 98e). Toute chose qui peut servir comme référence pour la suite de la compétition selon le buteur victorieux, Edmond Tapsoba.
« Même si, nous avons l’habitude de le faire à l’entrainement, je dirais que ce genre de réaction peut servir pour la suite », avoue-t-il. Pour le sociétaire du Bayer Leverkusen, cette victoire est une meilleure façon d’entrer dans la compétition, « surtout se faire surprendre en fin de match sur coup de pied arrêté et réussir à revenir au score pour finalement l’emporter, il faut le faire ». Edmond Tapsoba laisse entendre que cela n’est pas un fait du hasard.

En effet, il informe que le groupe vit bien et chacun sait à quoi s’en tenir. « Nous connaissons nos qualités et tout le monde regarde dans la même direction et à tout moment, nous pouvons faire la différence », révèle-t-il. Titularisé pour ce match à la grande surprise, le triple buteur des Etalons au Stade du 4-Août face à l’Ethiopie, Pierre Landry Kaboré reconnait avoir eu une « petite » excitation de bien faire en apprenant qu’il devait débuter la partie. Il confesse n’avoir pas eu peur de perdre le match.
Au départ incertain sur sa participation à cette fête du football continental, Franck Lassina Traoré qui participe d’ailleurs à sa première compétition de ce genre ressent un sentiment de fierté et de reconnaissance envers le staff technique et le peuple burkinabè, mais aussi de la gratitude envers Dieu qui lui a permis d’être là. « J’ai tout donné pour être à cette CAN », clame-t-il.
Content d’avoir pu aider son équipe à gagner ce match devant une formation équatoguinéenne qui était bien en place, Arsène Kouassi admet avoir éprouvé un coup de pression lorsque les Etalons étaient menés. « Et quand j’ai pensé au soutien indéfectible de notre peuple, je me suis dit qu’il fallait faire bonne impression pour ne pas perdre ce match. Nous avons réussi à lui offrir ce sourire », se réjouit-il. Selon lui, l’objectif est de continuer et ne plus se focaliser sur ce match.
Georgi Minoungou ne s’imaginait pas perdre

Premier buteur qui a permis aux Etalons de maintenir le suspens, Georgi Minoungou ne s’imaginait pas le Burkina perdre malgré sa forte do-mination. « Dominer un match et se faire surprendre en fin de partie était compliqué et difficile à supporter.
Heureusement que nous avons un esprit de résilience et nous n’abandonnons jamais. C’est ce qui nous a aidés », commente-il. Quant au coach Brama Traoré sur qui toutes les critiques allaient s’abattre en cas de résultat contraire, il déclare être ravi pour le peuple burkinabè et lui.
« Nous sommes en mission. Nous sommes venus pour glaner des victoires pour la satisfaction de notre peuple résilient. Et commencer par une victoire assure et rassure. Nous allons continuer à travailler davantage pour se qualifier pour les 8es de finale », promet-il. Il apprécie la riche et bonne profondeur de son banc de touche. « Nous pouvons y tirer à tout moment pour faire la différence dans n’importe quel match.
Surtout au niveau de la ligne avant, où nous avons des joueurs comme Georgi Minoungou, Cyriaque Irié qui peuvent apporter un plus pour que nous puissions gagner un match », relate-il. Face au Nzalang National, coach Brama dit avoir constaté qu’il fallait injecter du sang neuf pour que son équipe puisse remporter le gain du match. N’est-ce pas ce qu’on appelle coaching-gagnant !
Yves OUEDRAOGO
Depuis Casablanca






