Carnet santé: « Novembre bleu », le discret mois de lutte contre le cancer de la prostate

Ce ruban bleu symbolise l’engagement des acteurs pour la prévention du cancer de la prostate.

Après ‘’Octobre rose’’qui susicite chaque année tant d’engouement, de réactions et d’actions de part et d’autre, place maintenant à « Novembre bleu » peu connu mais aussi important pour la santé de l’homme. En effet, « Novembre bleu », est un mois dédié à la sensibilisation et à la prévention du cancer de la prostate. Même si cette maladie touche en général, des personnes en âge avancé (à partir 50 ans), il est impérieux que chaque homme prenne à temps des dispositions pour la prévenir.

Le cancer de la prostate est une maladie masculine dans laquelle les cellules anormales se développent dans la prostate de façon incontrolée. Le cancer de la prostate est le premier cancer chez l’homme en Afrique, représentant environ 25 % de l’ensemble des cancers masculins en 2020. Tout comme en octobre rose, mois durant lequel, il est conseillé aux femmes de faire le dépistage du cancer du col de l’utérus et du sein, l’initiative « Novembre bleu », encourage les hommes à fréquenter les spécialistes pour diagnostiquer leur cancer de la prostate. Plus la maladie est découverte très tôt, mieux les risques d’aggravation s’aménuisent et un traitement est facilement possible.

Des symptômes

Au début, le cancer de la prostate ne provoque aucun symptôme. Il faut néanmoins prendre en compte les symptômes ci-dessous qui peuvent être reliés à une autre maladie de la prostate, comme l’hypertrophie bénigne de la prostate. Les difficultés à uriner ou à retenir l’urine, une incapacité à uriner, un besoin d’uriner fréquemment (surtout la nuit), un faible débit urinaire, une sensation de brûlure ou de douleur au moment d’uriner. Losque qu’on remarque la présence du sang dans l’urine ou dans le sperme et lorsqu’on resent des douleurs ou raideurs fréquentes au bas du dos, aux hanches ou au haut des cuisses, il est préferable de se confier à un médécin. un changement au niveau génital (éjaculation douloureuse, difficulté à obtenir une érection) peut être aussi un symptôme.

Des conseils pratiques

Pour prévenir les risques de cancer de prostate, les spécialistes recommandent de consommer suffisamment de fruits et légumes et d’avoir un apport équilibré en graisse (éviter les graisses animales si possible). Une étude récente révèle que les gros mangeurs de viandes transformées (charcuteries, bacon, saucisses) sont les plus à risque de cancer de la prostate. Les grands consommateurs de viandes rouges le seraient aussi, mais dans une moindre mesure. La consommation du poisson est recommandée. Cependant, il faut éviter les excès de calories dans l’organisme, en étant très actif (pratique du sport de maintien). Il est plus que nécessaire de contrôler la consommation du tabac et de l’alcool. Car selon des données récentes, les fumeurs atteints d’un cancer de la prostate ont un taux de mortalité plus élevé.

Les facteurs de risque

Plusieurs facteurs de risque sont à prendre en compte pour les hommes les plus exposés au cancer de prostate. En Amérique du Nord, le cancer de la prostate touche surtout les hommes de plus de 60 ans. seul 0,5 % des cancers de la prostate apparait avant 50 ans. Les risques sont plus élevés lorsque le père ou un frère a déjà souffert de cette maladie. Ce qui suggère une prédisposition génétique. Les hommes de descendance africaine sont plus à risque que les Caucasiens, qui sont plus à risque que les Asiatiques.

On estime que les Indiens et les Chinois sont environ 50 fois moins touchés par le cancer de la prostate que les Occidentaux. Toutefois, lorsque ceux-ci migrent vers les pays où cette maladie est plus fréquente, leur risque augmente aussi. Ce qui laisse croire que des facteurs non seulement liés aux gènes, mais aussi à l’alimentation exercent une influence. Un homme en surpoids présente un risque plus élevé d’avoir un cancer de la prostate dépisté à un stade avancé.

Les hommes de grande taille présentent également un risque plus élevé de cancer de la prostate. Les hommes ayant été exposés aux pesticides présentent un risque un peu plus élevé, surtout s’ils ont des antécédents dans leur famille. Egalement l’exposition aux dérivés du caoutchouc en milieu professionnel augmente également ce risque.

Options de traitement

Plusieurs options de traitement sont disponibles, selon le stade et la rapidité d’évolution du cancer de la prostate. On peut citer, en autres, l’attente sous surveillance , lorsque la tumeur est bien circonscrite. Dans ce cas, on ne donne pas de médicaments et on ne pratique pas de chirurgie, mais on surveille de près l’évolution de la tumeur.
La chirurgie consiste à retirer toutes les cellules cancéreuses en opérant la prostate et certains tissus adjacents. Cette opération chirurgicale entraîne de moins en moins de problèmes, comme de l’incontinence urinaire et les troubles d’érection, car les techniques chirurgicales ont progressé.

Les troubles d’érection surviennent chez environ 1 homme sur 5 dans la cinquantaine qui subit une prostatectomie. Les fonctions érectiles et urinaires reviennent généralement à la normale au cours des 2 ou 3 années qui suivent l’opération. Il existe aussi la radiothérapie qui consiste à détruire les cellules cancéreuses. Le traitement hormonal est une approche, à long terme, qui vise à administrer des médicaments qui vont agir pour priver les cellules cancéreuses des hormones mâles dont elles ont besoin pour croître. Elle permet de réduire la taille de la tumeur et d’envisager un traitement de radiothérapie.

Elle est aussi indiquée pour ralentir l’évolution du cancer de la prostate. Si cette méthode échoue, la chimiothérapie peut intervenir. Elle est réservée aux cancers qui ne répondent plus au traitement hormonal. Elle consiste à administrer, par injection ou sous forme de comprimés, des agents chimiques toxiques afin d’éliminer les cellules cancéreuses. Récement au Canada, un nouveau médicament destiné aux patients atteints d’un stade avancé du cancer de la prostate résistant aux traitements de chimiothérapie a été approuvé. L’abiratérone qui agit en réduisant la production d’hormones androgènes par les testicules, et aussi par les glandes surrénales et la tumeur offre un nouvel espoir aux malades..

Adama SEDGO
Source : Passeportsanté.net

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