Ciment: CIMBURKINA double sa capacité avec un nouveau broyeur

Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, a inauguré, le mardi 18 juin 2019, le deuxième broyeur de CIMBURKINA dans la zone industrielle de Kossodo à Ouagadougou.

Implantée en mars 2015, la société CIMBURKINA, filiale burkinabè du groupe allemand Heidelberg Cement, a doublé sa capacité de production, passant ainsi d’un à deux millions de tonnes de ciment par an. Cet exploit est dû à l’entrée en service de son deuxième broyeur. Le «joyau» qui a été inauguré le mardi 18 juin 2019 par le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, répond aux meilleurs standards internationaux en matière de sécurité et de protection de l’environnement, selon le directeur général de CIMBURKINA, François Sangline. «Un nouveau silo de calcaire de 2000 tonnes permet d’alimenter la ligne de production. Un broyeur de 150 tonnes par heure identique au premier broyeur assure pour de longues années, la disponibilité des produits sur le marché burkinabè. De plus, une nouvelle ensacheuse de 120 tonnes par heure complète le dispositif pour assurer à nos clients une rapidité et une qualité de livraison ainsi que de services compétitifs», a-t-il détaillé. Pour réaliser cette extension, il a informé que son industrie a dépensé 15 milliards F CFA. A l’écouter, cet investissement se justifie par une croissance de la demande en ciment. «Entre 2016 et 2017, la consommation de ciment a augmenté de 23,7%. La demande continue de croître. Malgré les difficultés que traverse le Burkina Faso, les indicateurs sont bons. Nous avons donc anticipé en construisant un nouveau broyeur afin d’être en mesure d’alimenter le pays», a-t-il soutenu.

Protéger les industries de ciment

Même si la demande en ciment évolue positivement, M. Sangline a relevé que la consommation annuelle (2,5 millions de tonnes) est largement en-dessous de la production de l’ensemble des cimenteries du pays estimées à six millions de tonnes par an. «La protection des acteurs, des 2000 emplois directs et 10000 emplois indirects générés par l’industrie du ciment doit donc être assurée. Ce, à travers entre autres, de lutte contre les importations informelles du ciment des pays limitrophes et la lutte contre la fraude», a-t-il plaidé auprès du ministre Kaboré. Celui-ci a rassuré que la protection des industries nationales et la lutte contre la fraude figurent en bonne place dans le Plan national de développement économique et social (PNDES). Dans ce sens, il a fait savoir que plusieurs opérations de saisie de ciments entrés frauduleusement dans le pays ont été menées. «Nous avons décidé d’améliorer le dispositif de lutte contre la fraude d’où la réorganisation il y a un mois de mon ministère pour dynamiser la brigade mobile de contrôle qui devient un outil puissant intégrant l’investigation et des équipes mobiles sur le territoire pour combattre la fraude», a-t-il expliqué. Qu’à cela ne tienne, il a félicité CIMBURKINA pour la mise en place du 2e broyeur. Il a relevé que ce sont des centaines d’emplois supplémentaires qui seront créés pour les jeunes et les femmes.
Pour lui, un tel investissement arrive à point nommé dans un contexte où le gouvernement s’est résolument engagé dans la construction de 40000 logements sociaux et la réalisation d’importantes infrastructures routières, de stockage d’eau pour l’irrigation…«De plus, dans un avenir proche, cela contribuera à réduire le coût du ciment. Aussi, nous pourrons augmenter notre production et contribuer à améliorer notre balance commerciale», s’est-il réjoui.
Dans cette perspective, il a invité CIMBURKINA déjà certifié ISO 9001 version 2015, à poursuivre sa politique de qualité et les investissements structurants.

Eliane SOME
elianesome4@gmail.com

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