
Le représentant du ministre d’Etat chargé de l’Agriculture, Boukary Savadogo, a ouvert la 32e réunion du Comité régional de programmation et de suivi (CRPS) du CILSS, mardi 11 novembre 2025, à Ouagadougou.
Des acteurs du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) sont en conclave à Ouagadougou, à l’occasion de la 32e réunion du Comité régional de programmation et de suivi (CRPS) du CILSS. Il s’agit de représentants des Etats membres, des institutions spécialisées du CILSS et des Partenaires techniques et financiers (PTF) qui vont passer en revue les acquis engrangés, du 11 au 13 novembre 2025, dans la capitale. La session se tient sous l’égide du secrétariat exécutif du CILSS et va se pencher sur des programmes, des projets et des activités en cours, ainsi que les nouvelles orientations, selon les organisateurs.
Le secrétaire exécutif du CILSS, Dr Abdoulaye Mohamadou, a, d’emblée, salué la détermination et la rigueur du ministre d’Etat chargé de l’Agriculture, le commandant Ismaël Sombié, dans la conduite des initiatives en faveur de l’atteinte de la souveraineté alimentaire au Burkina Faso. Il a indiqué que la réunion du CRPS, étape clé du dispositif de gouvernance du CILSS, va permettre de préparer la session ordinaire du Conseil des ministres du CILSS prévue, mardi 25 novembre 2025, à N’Djamena au Tchad. Au cours de l’année 2024-2025, a ajouté Dr Abdoulaye Mohamadou, le CILSS a animé la table ronde des bailleurs de fonds arabes, à Vienne sur le financement du Plan stratégique du CILSS 2050.
« Le forum de Dakar sur l’irrigation, tenu en avril 2025, a permis la validation de la nouvelle stratégie Sahel pour l’irrigation et l’adoption d’une nouvelle déclaration Dakar +10 sur l’irrigation. Quant au forum de Nouakchott organisé en novembre 2024 sur l’élevage et le pastora-lisme, il a permis l’adoption d’une nouvelle déclaration Nouakchott +10 sur l’élevage et le pastoralisme », a-t-il rappelé. Le secrétaire exécutif du CILSS s’est aussi réjoui de l’élaboration du nouveau modèle économique du CILSS, du repositionnement de l’Institut du Sahel (INSAH), pôle de recherches pour le Sahel et l’Afrique de l’Ouest, de l’inauguration du Centre « AGRHYMET CCR-AOS) », de la fonction d’audit ancrée dans la culture professionnelle du CILSS, de la participation des Comités nationaux du CILSS aux initiatives du CILSS, etc.
La résilience
Il a assuré que malgré le départ de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), partenaire « important » et chef de file des PTF du CILSS, l’institution a su faire preuve de résilience. Dr Abdoulaye Mohamadou a précisé qu’en conséquence, au cours de 2025, de nouvelles conventions ont été signées avec l’Union européenne (UE), entre autres. Il a révélé que des discussions sont en vue avec la Banque mondiale (BM) et des échanges se poursuivent avec le groupe de la coopération arabe.
« Malgré ces réussites, des défis persistent.
La culture professionnelle de notre organisation doit prendre en compte les enjeux liés aux transformations du monde. Elle doit intégrer les innovations technologiques, notamment les outils de l’Intelligence artificielle et anticiper les effets des mutations démographiques, migratoires et économiques », a-t-il prévenu. Le secrétaire exécutif du CILSS a invité les participants à œuvrer pour un CILSS plus moderne, efficace et influent, tout en reconnaissant le leadership du Président du Tchad, le maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, Président en exercice du CILSS.
Quant au représentant du ministre d’Etat chargé de l’Agriculture, Boukary Savadogo, il a laissé entendre que la variabilité climatique accrue, la pression foncière, la dégradation des terres et l’insécurité n’ont jamais entravé les efforts du Burkina Faso et des autres pays membres du CILSS pour une souveraineté alimentaire durable. Il en veut pour preuve, l’Offensive agro-sylvo-pastorale et halieutique lancée au Burkina Faso, en 2024 qui est une réponse « audacieuse » et structurée à la dépendance alimentaire et à la vulnérabilité des systèmes de production.
Pour Boukary Savadogo, la rencontre offre une plateforme privilégiée pour évaluer les réalisations de l’année écoulée et planifier les actions de 2026. Il a réaffirmé l’engagement du Burkina Faso à accompagner le CILSS dans la mise en œuvre de ses orientations stratégiques et de ses programmes dans le cadre de son Plan stratégique à l’horizon 2030. M. Savadogo, par ailleurs, conseiller technique du ministre d’Etat chargé de l’Agriculture, a félicité le secrétariat exécutif du CILSS et les partenaires qui soutiennent l’Institution.
Boukary BONKOUNGOU






















