Le commissariat central de la police nationale de Bobo-Dioulasso a procédé, le vendredi 10 octobre 2025, à la restitution d’une partie des 2 000 engins volés retrouvés. Cette opération rentre dans le cadre des Journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne (JEPPC).
Elles étaient plusieurs dizaines de personnes, le vendredi 10 octobre 2025, à la place de la mairie centrale de Bobo-Dioulasso, en joie après avoir retrouvé leur motocyclette volée depuis des mois, voire des années. Parmi elles, l’étudiant en pharmacie de l’Institut supérieur des sciences de la santé (INSSA) de Bobo-Dioulasso, Mohamed Nadembega. Sa monture, témoigne-t-il, s’est volatilisée le 10 mars 2023, au campus pendant qu’il prenait cours.
« Ce jour j’avais cours à 14 heures. Lorsque nous avons fini aux environs de 19 heures, je ne l’ai pas retrouvée là où je l’avais laissée. Au début je croyais à un délire jusqu’à me rendre à l’évidence après deux heures de recherches infructueuses avec mes camarades. Ainsi, ma motocyclette venait d’être volée », se remémore-t-il cette journée noire. Plus de deux ans après, c’est une grande joie qui l’anime lorsqu’il pose ses yeux sur cette motocyclette. Il ne s’en revient pas.
« Oui, c’est bien et belle ma moto !», répond-il au flic qui voulait s’assurer que l’engin lui appartient. La même joie se lisait aussi sur le visage de Wilfried B. Kaboré qui a vu sa motocyclette aussi volée dans sa maison avec d’autres objets, une nuit de l’année 2024 aux environs de 2 heures du matin au quartier Samba de Ouagadougou. Contrairement à celle de l’étudiant en pharmacie, la motocyclette de Wilfried B. Kaboré a changé de couleur noire pour prendre une couleur bleue. « Ils ont repris la peinture croyant pouvoir tromper la vigilance des policiers. Je remercie les forces de l’ordre qui veillent sur nous et sur nos biens », soutient-il tout sourire.
Les motocyclettes retrouvées, aux dires du Directeur régional (DR) de la police nationale du Guiriko, Pierre Claver Konaté, sont le résultat de multiples contrôles de sécurisation. C’est pourquoi, il invite les populations à faciliter le travail des forces de l’ordre en se soumettant aux contrôles. « Ces engins retrouvés sont le fruit de nos différents contrôles. Je profite donc de l’occasion pour demander à la population de se soumettre lorsque nous sortons pour les contrôles », lance le DR de la Police nationale du Guiriko. Ce sont plus de 2 000 engins, selon Pierre Claver Konaté, dont une bonne partie reste à identifier, que ses éléments ont pu récupérer des mains des malfrats.
Kamélé FAYAMA