Commune de Tchériba : La population en colère après la mort d’un orpailleur

Un gendarme aurait mortellement tiré sur un jeune orpailleur dans la nuit du 13 au 14 avril 2020 à Tchériba, commune rurale de la province du Mouhoun. A la suite de ce drame, une marée humaine s’est déferlée dans la ville pour exprimer son indignation.

La ville de Tchiériba, localité située à une cinquantaine de kilomètres de Dédougou, a connu une chaude matinée le mardi 14 avril 2020. Tout est parti d’une altercation entre un gendarme et un jeune orpailleur dans la nuit du 13 au 14 avril 2020 aux environs de 20 heures. De retour de la ville aux environs de 19 heures 30 minutes, l’orpailleur, selon le récit du maire de Tchériba, Bessankoa Michel Bako, a trouvé sa voisine avec le pandore devant la cour.

Il leur a demandé de lui céder le passage. Mais peine perdue.
Après s’être frayé un passage, il revient sur ses pas pour avoir des explications. « C’est dans les échanges que la bagarre a déclenché et le gendarme a tiré deux balles mortelles sur l’orpailleur avant de prendre ses jambes à son cou », relate le bourgmestre de Tchiériba. Alertée, la population est sortie le lendemain mardi 14 avril pour manifester son mécontentement et exprimer sa colère contre cette « horrible tragédie ».

De la préfecture à la mairie en passant par les locaux flambant neufs du poste de sécurité routière de la gendarmerie, la marée humaine a fait le tour pour se faire entendre, avant de se rendre au domicile du gendarme pour vider ses effets de la maison et y mettre le feu. « Une telle horreur ne peut pas se produire sans qu’on ne sorte manifester notre mécontentement.

S’il faut que ceux qui sont là pour notre sécurité se trouvent être nos bourreaux, il y a de quoi s’inquiéter. C’est pourquoi, nous sommes sortis pour dire non à ce meurtre », a déclaré Zoumana Dissa, un habitant de Tchériba. Mais aux environs de 11 heures, le calme était revenu dans la ville grâce à l’intervention du préfet, du maire et de ses collaborateurs qui ont fait des pieds et des mains pour convaincre la population déchainée.

Kamélé FAYAMA

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