Les Premiers ministres de la Confédération AES ont rencontré, le samedi 27 septembre 2025, les ressortissants des pays membres, à New York. Ils ont échangé sur la vie de la confédération et des actions engagées pour la souveraineté des Etats membres.
Venus de New York, Houston, Maryland….la diaspora de la communauté AES n’a pas voulu raté le face-à-face avec leurs Premiers ministres, Jean Emmanuel Ouédraogo du Burkina, Abdoulaye Maiga du Mali et Ali Lamine Zeine du Niger. Dans une salle bondée de monde dans l’arrondissement de Manathan, à New York, ils sont venus prendre à chaud les nouvelles de leurs mères-patries. Tout en saluant cette mobilisation qu’il a qualifié d’exceptionnelle, le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo à d’abord a transmis la fraternelle salutation du Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré à la communauté AES vivant aux Etats-Unis.

A ses interlocuteurs, il a dit que c’est cette mobilisation qui est la première source d’énergie de l’AES. “C’est cette mobilisation, cette enthousiasme, c’est surtout cette révolte populaire contre l’injustice qui fait peur à l’imperialise. Et, trois valeureux fils du Sahel ont su, aujourd’hui, reprendre le flambeau du combat pour la dignité,la liberté et la justice” a-t-il indiqué. Selon Jean Emmanuel Ouédraogo, c’est un combat pour écrire une nouvelle page de l’histoire des peuples du Sahel et pour réserver aux enfants et petits-enfants des meilleurs horizons tout en permettant aux peuples du Sahel de profiter pleinement des abondantes richesses du Sahel. “Aujourd’hui, la jeunesse sahélienne est debout, vigilante. Nous refusons que les ressources du Sahel fassent le bonheur des autres”, a persisté le Premier ministre Ouédraogo. Dans l’entendement des impérialistes, a-t-il signifié, le terrorisme fait partie de cette adversité orchestrée, téléguidée pour ramener l’élève révolté dans l’erreur. Mais, pour lui, c’est peine perdue. Et, selon ses dires, le moment est venu pour nous, génération actuelle, de consentir tous les sacrifices pour que cet élan qui est enclenché, que les objectifs fixés soient atteints. Pour y parvenir, a-t-il affirmé, la Confédération des États du Sahel compte sur chaque fils et sur chaque fille du Sahel. “La Confédération compte sur sa diaspora et chacun de vous est un ambassadeur de la Confédération des États du Sahel”, leur a-t-il dit.

Selon le Premier ministre malien, Abdoulaye Maiga, l’Afrique a vécu beaucoup de drames et celles-ci n’ont fonctionné que lorsque les prédateurs ont réussi à diviser les Africains. “Donc, c’est important d’être mobilisés, d’être soudés et de rester vigilants. C’est par le seul canal que nous allons réussir à nous libérer de l’impérialisme”, a-t-il conseillé. Il a ajouté: “nous n’aspirons qu’à vivre en paix sur la terre de nos ancêtres. La seule alternative pour nous, c’est de se battre, de résister et de faire face à toutes les formes possibles et imaginables d’adversité. De la même manière que nos chefs d’État sont soudés comme les cinq doigts de la main, nous le devons. Faites en sorte qu’il n’y a aucune différence entre un Burkinabè, un Malien ou un Nigérien”. D’autant plus que dans la vision de nos chefs d’État, a-t-ill revelé, la Confédération n’est qu’une étape transitoire pour aller vers une Fédération dans laquelle, il n’y aura qu’une seule citoyenneté qui est celle de la Confédération AES. Prenant la parole, le representant des sages de la confederation AES des Etats-Unis, Moustapha Dioum s’est dit heureux de la presence des chefs du gouvernement pour partager avec eux les nouvelles de la Confédération. Pour la diaspora, la participation de l’AES à cette session de l’ONU revêt à un caractère tout particulier. De l’avis de M. Dioum, dans la mise en œuvre de la vision des pères fondateurs de la Confédération, un palier supérieur vient d’être franchi. En effet, s’est-il réjoui, lors de cette session, la voix de l’AES a été une, puissante, souveraine, courageuse. “Elle a été portée avec dignité par les Premiers du Mali, du Burkina et du Niger” a estimé M. Dioum. Cette participation à la session de l’ONU, pour lui, est un pas de géant qui, loin d’être une simple formalité, est en réalité une avancée majeure dans la construction de la Confédération. “Cette adresse à la tribune des Nations unies a été une mise à niveau sans équivoque à l’intention des puissances prédatrices du Sahel et des ennemis visibles et invisible de l’AES”, a rappelé M. Dioum. Il s’est dit convaincu que cette unité de vision, quant à l’approche diplomatique des trois pays fait déjà peur à ceux qui, en Afrique ou ailleurs, croient que le réveil du Sahel se fait à leur detriment. Or, “alors, que nous ne cherchons qu’à vivre libre et prospère sur nos terres”, a-t-il précisé.

C’est pourquoi, la diaspora AES des Etats-Unis a renouvelé son encouragement aux décideurs à continuer dans leur élan. S’inscrivant dans la même dynamique, le Premier ministre du Niger, Ali Lamine Zeine a invité la communauté de l’AES aux Etats-Unis à soutenir les décisions souveraines des dirigeants.
Abdel Aziz NABALOUM
(New York)