Coopération bilatérale : « Le Burkina a le soutien de la Fédération de Russie », Sergueï Lavrov

Le ministre des Affaires étrangères de la Russie, Sergueï Lavrov, a rassuré que les relations entre son pays et le Burkina Faso vont se renforcer davantage dans le respect mutuel.

Les ministres en charges des affaires étrangères du Burkina Faso, Karamoko Jean marie Traoré et celui de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov ont animé, conjointement, une conférence de presse, hier mercredi 5 juin 2024, à Ouagadougou.

Les relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la Fédération de Russie sont au beau fixe et vont, d’ailleurs, se renforcer davantage. C’est l’une des principales informations issues du point de presse conjoint animé par les ministres en charges des Affaires étrangères des deux pays, hier mercredi 5 juin 2024, à Ouagadougou. Cette rencontre avec la presse a permis à Karamoko Jean marie Traoré et Sergueï Lavrov, respectivement ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso et de la Russie, de revenir sur l’évolution des liens d’amitié et de coopération entre leurs deux pays et les perspectives à implémenter pour plus de dynamisme.

Pour Sergueï Lavrov, la Fédération de Russie entretient, depuis longtemps, de bonnes relations d’amitié avec le Burkina Faso. Et, cette coopération bilatérale, a-t-il indiqué, se renforce de plus belle avec l’accession du capitaine Ibrahim Traoré à la tête du pays. La coopération entre la Russie et le Burkina Faso, a-t-il rappelé, embrasse plusieurs domaines. Il a cité, entre autres, le domaine de l’éducation, de la santé, de l’économie, de l’armé et le tout, a-t-il insisté, se basant sur le respect mutuel. « Nous avons échangé avec le Président Traoré sur ce qui peut être entrepris pour la mise en œuvre efficace des accords qui ont été conclus entre nos deux présidents lors du dernier sommet de Saint-Pétersbourg », a fait savoir le chef de la diplomatie russe.

De grands pas franchis

En effet, à entendre le ministre en charge des affaires étrangères du Burkina Faso, Karamoko Jean Marie Traoré, à la suite du sommet Russie-Afrique de Saint- Pétersbourg, des priorités ont été définies pour le renforcement de Ouagadougou-Moscou.
« Depuis cette date, des actions fortes n’ont cessé de se poser », a-t-il declaré.

Au nombre de celles-ci, Jean Marie Traoré a cité, entre autres, l’ouverture de l’ambassade de la Russie avec résidence à Ouagadougou et d’appui en logistique, l’appui en matière de formation agricole, militaire, les échanges de délégation. « Nous avons convenu de la nécessité d’accélérer la diversification des échanges commerciaux, mais aussi l’élargissement des volumes. Nous sommes à un niveau de satisfaction, mais qui promet un avenir meilleur », a-t-il declaré.

Le peuple burkinabè a-t-il raison de compter avec le soutien de la Russie dans la guerre qu’il mène actuellement contre l’hydre terroriste ? A cette question, le diplomate Russe a soutenu que le Burkina Faso peut toujours s’assurer de l’appui de son pays. Il a ensuite affirmé que les armés des deux pays sont en étroite collaboration dans ce sens.

Dans ce sens, la Russie va augmenter le nombre d’instructeurs russes pour le renforcement des capacités tactiques et opérationnelles des Forces armées nationales du Burkina Faso. « Je n’ai aucun doute que les foyers du terrorisme qui restent seront éliminés », a promis
Sergueï Lavrov.

Le Burkina Faso peut-il espérer un appui de la Fédération de la Russie pour se doter d’une centrale nucléaire ? Réagissant à cette préoccupation, le chef de la diplomatie russe a indiqué que le ministre en charge de l’énergie du Burkina Faso a déjà eu des échanges avec l’agence Rosatom, une entreprise russe spécialisée dans le secteur nucléaire, en vue d’explorer la possibilité de développement d’une centrale nucléaire.

Par ailleurs, a soutenu Sergueï Lavrov, la Russie peut aider à la formation de techniciens burkinabè pour l’atteinte de cet objectif. « De part et d’autre, de grands pas ont été franchis au niveau des arrangements institutionnels, administratifs et nous sommes toujours en train de travailler dans la définition des contours techniques de cette infrastructure qui viendra apporter une solution définitive aux problèmes que nous vivons », a pour sa part soutenu Karamoko Jean Marie Traoré.

Soumaïla BONKOUNGOU

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