Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a reçu en audience le lundi 22 septembre 2025, à New York aux Etats-Unis d’Amérique, le vice-président de la Guinée équatoriale, chargé de la défense et de la sécurité, Mangué Teodoro Nguema Obiang. Le renforcement de la relation d’amitié et de coopération entre les deux pays a été le principal point des échanges.
La Guinée équatoriale et le Burkina Faso sont déterminés à renforcer leur coopération bilatérale. Présent à New York pour prendre part à la 80e Assemblée générale (AG) des Nations unies, le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo et le vice-président de la Guinée équatoriale, chargé de la défense et de la sécurité ont eu, un tête-à-tête, le lundi 22 septembre 2025, au siège des Nations unies, à New York. A l’issue des échanges empreintes de convivialité, le ministre chargé des affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré a confié que cette audience s’inscrit dans le cadre de la bonne coopération entre Burkina Faso et la Guinée équatoriale. Au regard des excellentes relations d’amitié et de coopération entre les deux pays, les deux personnalités ont passé en revue la coopération entre leur Nation. Concrètement, a expliqué le ministre Traoré, ils se sont accordés sur les possibilités du renforcement de cette belle relation qui caractérise le lien d’amitié entre Burkina Faso et la Guinée équatoriale. « Le camarade Premier ministre a saisi l’opportunité pour apprécier l’élan qui caractérise nos relations. Nous avons une forte communauté burkinabè en Guinée équatoriale. Nous saluons le climat dans lequel, nos frères et sœurs travaillent en Guinée équatoriale », a fait savoir le ministre chargé des affaires étrangères. Egalement, il a signifié que les deux chefs de délégation à l’AG de l’ONU se sont aussi accordés « à ce que nous puissions travailler dans l’urgence à tenir les consultations bilatérales, notamment les commissions mixtes de coopération, pour faire en sorte que nous puissions, au-delà du cadre politique, travailler à donner un contenu opérationnel à cette belle coopération ». Les différents chantiers engagés par le Burkina ont un écho favorable en terre Equato-guinéenne. Le vice-président l’a dit de vive voix.
A cet effet, « la Guinée équatoriale s’est montrée très intéressée à l’expertise du Burkina dans plusieurs domaines, mais aussi à travailler à faire en sorte que ce qui se passe au niveau politique, que sur le terrain des opérations, nous puissions donner un élan parce que nous avons en partage les mêmes défis, à savoir, le défi de la libération, de l’indépendance et de la construction d’une nouvelle Afrique », selon M. Traoré. Au cours de l’audience le Premier ministre burkinabè a saisi l’opportunité de dire à la partie équato-guinéenne, l’ambition du Burkina d’organiser des journées économiques. « Ce qui a été très bien apprécié par la partie équato-guinéenne. Il a été confié aux deux ministres des Affaires étrangères de travailler à ce que ce grand chantier puisse voir le jour, dans les tous prochains jours », a affirmé le ministre Traoré. Selon le chef de la diplomatie burkinabè, le chef de délégation de la Guinée équatoriale a aussi manifesté son intérêt à effectuer une visite d’amitié et de travail au Burkina pour s’inspirer du modèle du Burkina, qui est très apprécié par sa population, notamment les initiatives présidentielles Faso Mêbo. «C’est de leur position qu’ils suivent au quotidien ce qui se passe au Burkina Faso. Cela leur inspire et je crois qu’ils trouvent en ce que nous faisons un modèle qui pourrait inspirer toute l’Afrique », s’est-il réjoui.
«Détruire les clichés qui nous confinent »
La 80e session des Nations unies s’ouvre ce mardi 23 septembre 2025 avec divers enjeux pour le Pays des hommes intègres. Depuis septembre 1960, le Burkina est membres des Nations unies. Et depuis lors, selon le ministre chargé des affaires étrangères, le pays pris l’engagement de respecter la Charte qui a été consensuellement arrêtée entre les États du monde. Les Nations unies, a-t-il rappelé sont un cadre de dialogue, de partage, mais aussi un cadre d’harmonisation. Depuis son adhésion, a-t-il souligné, le Burkina a toujours été présent au débat, apporté sa vision, sa touche afin que les directives et les orientations politiques et techniques qui sont arrêtées dans cette enceinte puissent tenir compte de la diversité et de la pluralité au niveau du monde. Il est important que nous puissions apporter notre voix, corriger les discours tronqués, détruire les clichés qui nous confinent. « Les Nations unies riment avec la construction de la paix mondiale, de la solidarité internationale. Notre présence ici, c’est d’abord de participer à ce concert. Vous avez suivi les différentes déclarations qui n’ont pas manqué de faire le constat que malgré le parcours qui a été fait, si l’on peut se satisfaire d’un certain nombre d’avancées, on doit faire le constat amer qu’il y a eu beaucoup d’échecs.

Et, le constat de ces échecs et l’analyse objective de tout ce qui est lié, cela vient aussi des discours que nos pays apportent », a regretté le ministre. Donc, il a insisté que le Burkina est là pour porter la voie du Président de Faso, la voie de la rupture, la voie d’un pays qui veut s’affranchir des chaînes qui l’ont longtemps aliéné, mais aussi porter le discours d’un pays qui assume ses capacités, ses limites et qui veut avancer, avoir son mot à dire dans le discours des nations. « Le Burkina Faso a été un pays contributeur aux Nations unies. Jusqu’à présent, nous sommes le premier pays contributeur au niveau des équipes de la garde de sécurité pénitentiaire. Nous avons aussi participé à beaucoup d’opérations de maintien de la paix. Ce qui veut dire que nous sommes un acteur important, clé dans la construction de la paix mondiale, de la solidarité », a précisé le ministre chargé des affaires étrangères. Aussi, a-t-il rappelé le Burkina a une expertise qui est très bien appréciée au niveau de la réflexion globale sur les stratégies de développement, notamment dans les agences des Nations unies, le PNUD, l’OMS et toutes les agences subsidiaires. « Nous avons apporté notre touche durant 65 ans et nous continuerons d’apporter notre touche pour les années à venir, mais surtout à tenir un discours qui corrige le diktat qui est fait à travers les cinq pendant longtemps qui sont restés au niveau du Conseil de paix et de sécurité et qui avaient tendance à donner des orientations », a-t-il relaté. Pour lui, les enjeux sont énormes au niveau politique et on ne peut pas se limiter à cinq pays au Conseil de sécurité pour prendre des directives. « Il y a plusieurs pays dans le monde. Il est important que nous puissions apporter notre voix, corriger les discours tronqués, détruire les clichés qui nous confinent. Il est important que nous puissions bâtir de nouvelles relations »., a clarifié, le ministre chargé des affaires étrangères.
Abdel Aziz NABALOUM
(New York)
Credit photo: Primature