COVID -19: La fermeture des écoles, une réalité dans la capitale

La décision du gouvernement par rapport à la fermeture des établissements d’enseignements au regard de l’évolution de la pandémie du Coronavirus (COVID-19) a été respectée par des écoles de Ouagadougou. Une équipe de Sidwaya y a fait un tour, le lundi 16 mars 2020

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Une note du gouvernement du Burkina Faso, datant du 14 mars dernier, a décidé de la fermeture des établissements d’enseignements du lundi 16 mars au mardi 31 mars de l’année en cours. Le décret prend en compte les préscolaires, primaires, post-primaires et secondaires, professionnels et universitaires. Une décision qui est intervenue au regard de l’évolution de la pandémie du Coronavirus (COVID-19) dont le pays enregistre 15 cas, selon le ministère de la santé. En effet, le communiqué de l’exécutif est respecté par les écoles de la capitale. Ainsi, les portes d’accès au sein de l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou sont restées closes dans la matinée du lundi 16 mars 2020. Cependant, des étudiants ont « pris d’assaut » la porte sud du temple du savoir. Raison, se rassurer de la réalité du communiqué. Ange Nadège Nana, étudiante en deuxième année du Management de la qualité en industrie agroalimentaire dit avoir appris l’information sur Facebook. « Comme c’est sur les réseaux sociaux, je suis passée, parce que je devrais récupérer des copies », argumente-t-elle. Fermer les amphithéâtres est  une bonne mesure afin d’empêcher qu’un étudiant ayant le virus puisse contaminer ses camarades. Cependant, l’étudiante craint que la précaution soit inefficace pour combattre la pandémie. « Vu que les marchés sont toujours ouverts, les élèves et étudiants vont se convertir dans ces lieux qui sont des zones de regroupement », lance-t-elle, d’un air inquiet. Au-delà, l’avenir de l’année universitaire est l’interrogation de nombre d’étudiants. Oténi Ouoba, étudiant en première année d’histoire et archéologie, cherchant à entrer au sein du campus,  souligne que sa promotion a déjà accusé un retard avant de commencer les cours. Et si les classes ne s’ouvrent pas à un délai raisonnable, elle risque « encore » des retards de composition des semestres. « On ne souhaite pas une année invalide. Vivement un combat efficace contre le virus », exhorte-t-il. Et de saluer la promptitude du gouvernement dans la fermeture des classes pour empêcher la contagion. « La santé avant tout. Si, un étudiant est atteint, c’est que tout le Burkina sera atteint », clame M. Ouoba.

 

Même son de cloche au lycée

Au lycée Philippe Zinda Kaboré, les classes sont restées fermées. Quelques élèves dans la cour de l’école traitant des exercices. « Le communiqué de fermeture des classes m’a surprise. Mais, je suis là pour faire des travaux de groupe, car nous ne devons pas cesser les études à cause du Coronavirus », explique Chantal Kinda, élève en classe de Terminale D3. Tout comme les autres, elle salue l’initiative qui, pour elle, permettra de contrer la transmission aux élèves, qui sont les plus exposés. « Nous sommes assis deux par table, nombreux dans les salles dont on ne peut contrôler la propagation, si l’un de nous contracte le virus », renchérit-t-elle, assise sur sa moto. Chantal Kinda s’inquiète de son année académique en cours. Mais, lance un appel à ses camarades élèves aux respects des règles d’hygiènes telles que se laver les mains, éviter des contacts avec les personnes malades et se présenter à l’hôpital en cas de symptômes. Son camarade, Adama Barry de la première A4 soutient que sa présence à l’école est pour préparer ses devoirs afin qu’à la rentrée, il soit prêt. Pour lui, il n’y a pas d’inquiétude à faire vu que c’est une mesure sanitaire. «  Je ne crains pas trop, car s’il y a la santé, tout ira pour le mieux », dit-il. Tout en rassurant que son groupe d’étude a pris les précautions notamment l’écart d’un mètre en les membres et la présence de gel hydroalcoolique pour se désinfecter. Le décret gouvernemental est bien suivi, toutes les classes sont fermées pour le bien-être des élèves, foi du proviseur du lycée Philippe Zinda Kaboré, Alexis Kyelem. Le premier responsable de l’école n’émet pas d’inquiétude concernant le bon déroulement de l’année scolaire. « Des mesures nécessaires viendront certainement accompagnées l’année. Avec l’évolution de la situation, le gouvernement statuera », argue-t-il.

 

Honoré KIRAKOYA

(Collaborateur)

 

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