La Cour des comptes du Burkina Faso a tenu à Koudougou, du 13 au 19 octobre 2024, une session de formation visant à sensibiliser les journalistes aux missions et attributions de cette juridiction.
Durant cinq jours, une vingtaine de journalistes ont eu l’occasion de se familiariser avec les processus de contrôle des finances publiques, les obligations des institutions étatiques, et la manière dont la Cour assure la gestion transparente des ressources publiques.
Latin Poda, premier président de la Cour des comptes, a ouvert l’atelier en insistant sur l’importance d’une telle collaboration entre les médias et la Cour. « Cet atelier permet de mieux faire connaître nos actions au public à travers une presse bien informée et consciente de nos missions et procédures », a-t-il affirmé.
L’atelier a abordé des sujets variés, notamment les mécanismes internes de la Cour, son rôle dans l’examen des comptes publics et le contrôle des sociétés d’État.
Les interventions principales ont été menées par Emmanuel Ouédraogo, conseiller à la Chambre des opérations des entreprises publiques, et Sambaré Barkissa, assistante de vérification à la Cour.
Outre la compréhension des missions de la Cour, les journalistes ont été outillés sur le cadre légal encadrant l’accès à l’information publique. M. Ouédraogo a souligné l’importance pour les journalistes de connaître leurs droits, mais aussi les obligations de l’État en matière de transparence. « Les médias doivent pouvoir obtenir des informations et les documents nécessaires pour informer correctement l’opinion publique. Cette formation permet de maîtriser les textes juridiques et les sanctions éventuelles en cas de non-respect de ces droits », a-t-il expliqué.
À la fin de la formation, les participants ont formulé des recommandations pour améliorer les interactions entre la presse et la Cour des comptes. Créée par la loi organique du 16 mai 2000, cette institution joue un rôle clé dans le contrôle des finances publiques au Burkina Faso, avec un mandat de surveillance des services de l’État, des collectivités territoriales et des partis politiques bénéficiant de fonds publics.
Cette initiative illustre l’engagement de la Cour des comptes à promouvoir la transparence et à garantir une gestion rigoureuse des ressources publiques, tout en renforçant la collaboration avec la presse pour une information juste et accessible.
Augustin Sogoh SANOU
Sidwaya.info