Crise au sein de la communauté musulmane : Des positions difficiles à concilier

Le président sortant de la communauté musulmane du Burkina(CMBF), Rasmané Sana a animé un point de presse, le samedi 25 juillet 2020, à Ouagadougou. Il a denoncé le manque de dialogue de ses opposants pour une sortie de crise.

 La fin de la crise au sein de la Communauté musulmane du Burkina(CMBF) ne semble pas être pour sitôt. Une semaine après le point de presse, d’un groupe de personnes se présentant comme des membres du nouveau bureau  de ladite communauté, le président sortant, Rasmané Sana, a, à son tour, lors d’une rencontre avec les journalistes, réaffirmé qu’il est toujours bel et bien aux commandes jusqu’à la tenue du congrès de renouvellement des instances de la structure. Selon ses dires, les tentatives de trouver une solution à la crise ont toujours été balayées du revers de la main par ses contestataires. Ce qui témoigne de leur volonté à être favorable au dialogue afin de sortir de la crise. « Le ministre du Mogho Naaba, nous a appelé tous au palais. Il a invité chaque partie à envoyer 5 représentants pour une  procédure de dialogue. Nous avions fait partir la liste de nos représentants. Cela n’a pas été un succès parce que l’autre camp n’a pas donné sa liste », a confié le président sortant. Toujours dans l’optique de trouver une solution à la crise, M. Sana a dit qu’il a tendu la main à ses « opposants » en envoyant à plusieurs reprises une délégation chez le Cheik Mahamoudou Bandé, mais, cela n’a pas été fructueux. Quelle solution vous proposez pour régler définitivement la crise. Pour Rasmané Sana, la solution passera par le dialogue. Dans le cas contraire, une élection pourra départager chaque partie. Au cours du point de presse, le président sortant de la CMBF, a reçu officiellement le soutien du conseil national de la jeunesse musulmane. Son président, Yacouba Ouédraogo, a affirmé qu’après les différentes médiations entreprises par le gouvernement à travers le ministre en charge du culte, la fédération des associations islamiques du Burkina, le Mogho Naaba, les leaders religieux et leur conseil depuis un certain temps pour la résolution de la crise  au cours duquel, il est ressorti des propositions et recommandations qui sont à chaque fois respectées par le président sortant et toujours rejeté par l’autre camp, le conseil apporte son soutien à M. Sana. Mieux, il exige sa candidature à la tête de la CMBF parce qu’il a réalisé de grands projets au cours d’un seul mandant. La jeunesse musulmane trouve votre bilan satisfaisant en appelant à votre candidature, que répondez-vous ? Le président sortant de la CMBF a dit qu’il réfléchira à cette proposition avant de donner sa réponse. A quand le congrès ? M. Sana a dit aura lieu bientôt à l’issue d’une tentative de consensus entre ses adversaires et lui. Mais, si un consensus n’est pas trouvé le vote viendra départager chaque camp, a-t-il insisté.

Abdel Aziz NABALOUM

emirathe@yahoo.fr

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