Crise scolaire : Des élèves exigent la réouverture du lycée Zinda

Selon le porte-parole de l’AESO, Madi Ouédraogo (micro), on assiste à une dégradation progressive du système éducatif.

Le comité exécutif de l’Association des élèves du secondaire de Ouagadougou (AESO) a organisé, le jeudi 27 mai 2021, une conférence de presse pour donner
sa version de ce qui s’est passé au lycée Philippe- Zinda-Kaboré.

L’Association des élèves du secondaire de Ouagadougou (AESO) n’est pas d’avis avec les réformes envisagées par le gouvernement. Dans une conférence de presse organisée, le jeudi 27 mai 2021, elle a estimé que ce sont des « réformes anti-élèves », que le département en charge de l’éducation veut introduire. Pour l’AESO, ces réformes remettent en cause les acquis. Selon le porte-parole de la structure, Madi Ouédraogo, après plusieurs tentatives de rencontrer leur ministre de tutelle, Stanislas Ouaro et face à son
« silence méprisant » face aux préavis de grèves déposés, dont la dernière était prévue pour la période allant du 29 avril au 1er mai 2021, les élèvent ont protesté contre les mesures. « Mais une répression barbare et aveugle s’est abattue sur les élèves partout où ils ont manifesté à travers le pays », a-t-il dit.

Précisant que pour le cas du lycée Philippe-Zinda-Kaboré, cette «barbarie » s’est poursuivie jusqu’au 17 mai 2021. «Ce jour-là, des cargos de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) ont envahi la cour du lycée et ont abattu une répression féroce sur les élèves », a expliqué le porte-parole de l’AESO. Pour lui, le ministre en charge de l’éducation est le « seul responsable » des faits qui se sont produits. « Notre structure est bien organisée et chaque fois que nous décidons de marcher, nous prenons les dispositions pour éviter les débordements », a affirmé l’élève Ouédraogo. Par ailleurs, la structure a mis en garde le gouvernement quant à la suite qui sera donnée à leurs exigences.

Il s’agit de l’annulation pure et simple du décret portant sur les réformes des examens du Baccalauréat, le maintien des deux sujets au choix en histoire-géographie et en SVT, la libération immédiate et sans condition de tous les élèves détenus à la MACO et autres lieux de détention. Il y a également la prise en charge complète des blessés par le gouvernement, l’arrêt immédiat de la « répression sous toutes ses formes » sur les élèves en lutte mais aussi, les poursuites policières et les arrestations, la réouverture du lycée Zinda et le respect des franchises scolaires.

« Cette conférence n’est que le début d’un bras de fer. Nous allons informer la base et recueillir leur avis sur la suite des actions à mener », a-t-il prévenu. Avez-vous un récépissé ? En réaction à cette question, le porte-parole a indiqué que l’AESO n’a pas pu renouveler son récépissé, car son comité exécutif ne l’a pas été. Il dit regretter que le ministre de l’Education ait reçu contrairement à eux, des structures qui n’en disposent pas.

Donald Wendpouiré NIKIEMA
tousunis.do@gmail.com

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