Culture sous serre hors sol au Burkina Faso : le Larlé Naaba Tigré relève le défi

Le ministre en charge de l’agriculture Salifou Ouédraogo, a visité le lundi 19 octobre 2020 dans la commune de Dapélogo, à la périphérie Nord-Est de Ouagadougou, les cultures sous serre dans la « ferme école » du Larlé Naaba Tigré.

Dans son ambition de vaincre la faim au Burkina Faso, le Larlé Naaba Tigré se positionne aujourd’hui comme le premier agriculteur burkinabè à expérimenter les cultures sous serre. L’entrepreneur agricole, ministre du Moogho Naaba dispose aussi bien dans sa cour royale que dans sa ferme de cultures sous serre. Le lundi 19 octobre 2020, le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydroagricoles, Salifou Ouédraogo, est allé encourager le coutumier dans son élan de production sous serre. Pour l’entrepreneur agricole, les exploitations sous serre sont une forme d’agriculture intelligente.

Elles permettent de produire à tout moment. Il a salué l’accompagnement du ministre en charge de l’agriculture ainsi que de l’ensemble des autorités qui l’encouragent dans ses innovations agricoles. « La culture sous serre est un modèle qui a besoin d’être renforcer avec l’appui des plus hautes autorités afin qu’ensemble le combat contre la faim puisse aller de l’avant. Je suis heureux d’être pionnier dans cette forme d’agriculture qui va booster les productions. Avec les serres, on peut récolter durant les 12 mois de l’année », a indiqué le Larlé Naaba. Aussi, le coutumier pense qu’il faut également changer les mentalités des producteurs afin qu’ils se tournent résolument vers les technologies agricoles. Les spéculations comme la tomate, le piment, le mung bean sont actuellement celles produites sous serre. « En saison hivernale, on ne peut pas produire la tomate mais avec les serres, cela est
possible », a-t-il fait savoir.

Un modèle révolutionnaire

Pour le ministre Salifou Ouédraogo, le Larlé Naaba est en train d’expérimenter une culture révolutionnaire. Les serres, selon lui, étaient autrefois importées. Mais à ce jour, le ministre s’est réjoui qu’une compatriote les produise sur place et à un coût accessible. « Ces modèles de serres méritent d’être perfectionnés et vulgarisés. Au ministère de l’Agriculture, nous allons travailler à parfaire la technique afin de lutter contre les ravageurs et autres parasites des plantes. Ces sont des serres dont les matériaux sont locaux et qui résistent bien au soleil », a reconnu le ministre Ouédraogo, avant d’affirmer que le Larlé Naaba promeut aussi un modèle agroforestier durable. Et les champs d’agrumes, ainsi que l’élevage de poissons représentent une valeur ajoutée dans la ferme. Pour Anissa Tiendrébéogo, fille du coutumier et étudiante en agronomie, les efforts de son père,
l’encourage à vouloir lui emboîter le pas. Selon elle, la découverte de la panoplie de spéculations ainsi que l’étendue des terres de son père, estimées à plus 150 hectares et concentrant toutes les techniques agraires offrent l’occasion d’assouvir un rêve d’agronome.

Wanlé Gérard COULIBALY

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