Digitalisation de la santé au Burkina : L’écosystème digital minimal, une révolution dans le système de santé

Les participants ont salué l’impact de l’EDM sur le système de santé des zones pilotes.

Le Centre de recherche pour le développement, en collaboration avec le ministère de la Santé, a organisé un café-débat le vendredi 19 septembre 2025 à Ouagadougou. L’objectif était de restituer les résultats de l’évaluation de l’écosystème digital minimal (EDM), présenté comme une révolution silencieuse du système de santé burkinabè.

Lancé en 2022, l’EDM se compose de huit outils numériques visant à améliorer la gouvernance, l’efficience et la qualité des soins, en particulier dans le cadre de la gratuité. Parmi eux : des registres électroniques de consultation, un système de facturation numérique, une plateforme de gestion des médicaments et des applications de suivi communautaire. Les résultats de l’évaluation de la mise en œuvre de l’EDM ont été présentés le vendredi 19 septembre 2025 à Ouagadougou.

Le DGESS, Wasso Wenceslas Koïta, a indiqué que l’évaluation, jugée concluante, servira de base pour affiner les outils et les déployer dans d’autres districts.

Déployé dans des districts pilotes comme Ziniaré et Ténado, le dispositif a déjà montré des résultats encourageants. Selon les communicateurs, il a permis une meilleure organisation des formations sanitaires, un renforcement de la gouvernance locale et une satisfaction accrue des patients. « Plus de 60 % des agents affirment que l’outil contribue à alléger leur charge de travail », a-t-il confié.

Le Dr Issa Kaboré, médecin épidémiologiste et membre de l’équipe d’évaluation a rappelé que l’initiative a été lancée en 2023 avec l’appui de plusieurs partenaires. « Le système regroupe huit outils numériques, dont un tableau de bord et un système d’information sanitaire, afin d’améliorer l’efficience, la qualité des soins et la gouvernance », a-t-il expliqué.

Dr Issa Kaboré, médecin épidémiologiste : « Les outils produisent désormais des données financières et médicales exploitables, renforçant le diagnostic et le suivi thérapeutique dans les structures de santé. »

Il a souligné qu’après un an et demi de mise en œuvre, les effets se font déjà sentir. « Grâce à la plateforme e-santé.com, les agents communautaires suivent de plus près les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes et les nouveau-nés, tout en assurant une meilleure gestion des médicaments et des activités préventives », a indiqué Dr Kaboré.

Quant au choix de Ziniaré comme zone pilote, Il a précisé qu’il s’explique par sa proximité avec le niveau central et la diversité de son territoire, combinant milieu urbain et rural, propice à tester l’efficacité du dispositif.

Des avancées notables malgré des défis

Il a laissé entendre que des difficultés ne manquent pas : connexion Internet instable, manque de matériel, disparités entre districts et problèmes de maintenance. Toutefois, les acteurs estiment que l’EDM reste une avancée décisive vers la modernisation du système de santé.

Le Directeur général des études et statistiques sectorielles (DGESS), Wasso Wenceslas Koïta, a souligné que l’objectif est d’« interconnecter plusieurs outils numériques pour améliorer la qualité des décisions et faciliter le travail des agents de santé ». Il se réjouit déjà des premiers résultats : « Les acteurs de terrain se disent satisfaits, car le système facilite la prise en charge des patients. »

Wamini Micheline OUEDRAOGO

 

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