Drame de Nafona Un «lynchage lâche», selon l’UNAPOL

L’Union police nationale (UNAPOL) a animé une conférence de presse, le lundi 14 janvier 2019 à Ouagadougou, sur le drame de Nafona qui a causé la mort de trois personnes dont deux policiers.

Le village de Nafona dans la province de la Comoé, a été le théâtre d’un drame, le samedi 12 janvier 2019 causant la mort de trois personnes dont deux policiers et un civil. Pour décrier cet acte «inhumain», l’Union police nationale (UNAPOL) a animé une conférence de presse, le lundi 14 janvier 2019 à Ouagadougou. A cette occasion, le Secrétaire général (SG) du syndicat de la police nationale, Bonsdawendé Armihayo Zongo, a fermement condamné les comportements «barbares et inhumains» des populations de Nafona envers les policiers. «Dans le contexte sécuritaire aussi délétère qu’inquiétant, la population doit être un appui pour les forces de l’ordre dans la lutte contre le terrorisme et non un problème de plus à gérer», a-t-il laissé entendre.

Pour lui, le peuple ne peut demander à la police de lui assurer la sécurité pendant qu’il lynche «lâchement et sauvagement» des policiers en mission. Vu les risques que comportent le métier, il appartient cependant au gouvernement de donner des moyens qui siéent pour réduire ces menaces afin de permettre aux policiers d’aller combattre les terroristes et revenir sains et saufs, a-t-il indiqué. Par ailleurs, le SG a non seulement dénoncé «le mauvais traitement» des policiers qui sont généralement envoyés en mission sans aucune protection, mais aussi et surtout «l’abandon» du corps par les autorités compétentes. M. Zongo a ainsi saisi l’opportunité pour rappeler que malgré les multiples interpellations et alertes faites par le syndicat, «les policiers sont orphelins». «Les résultats des policiers sur le terrain de la sécurité méritent plus de reconnaissance et de respect de la part du gouvernement», a-t-il conclu.

Marthe ZONGO
(stagiaire)

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