Du massage à l’abattage !

Depuis quelque temps, on ne peut même plus se faire masser en toute quiétude. Même avec une ordonnance en bonne et due forme, se faire masser, c’est comme se faire tabasser. Attention, le massage a des effets secondaires non désirables ! Alors, que chacun supporte ses lombalgies et autres courbatures. Parce que sur la table de massage, même ce que vous n’avez pas fait peut vous revenir en face. Dans un salon de massage, il n’y a pas grand-chose à prendre mais quand le masseur est une femme, attention aux risques de flammes et d’incendies ! Parfois, sans prendre son pied, on peut se laisser prendre par les pieds et être victime d’un pied de nez. Quand les doigts de la masseuse portent les griffes de la tigresse, on peut passer du massage à l’abattage.

Quand la masseuse est une sulfureuse plantureuse, on peut laisser des plumes sur la table et être la fable de son temps. Quand la masseuse a des doigts de fée en soie, on peut se laisser vertement cueillir comme un fruit mûr défendu, sans la moindre trace de venin. Attention, dans un salon de massage, chaque passage de main peut être un message. Avant d’y entrer, il convient parfois de connaître les codes et le mode d’emploi de l’aventure, mieux, de la gageure. Dans un salon de massage, il y a parfois des passages à niveau non sécurisés, sans signalisation ni barrières ; des zones de non droit où tout est possible dans le pire des meilleurs. En fait, le massage, c’est comme le passage d’un airbus dans une zone de turbulences de tempête pleine de trous d’air.

Avec les secousses, point de crier à la rescousse ; on ne pilote plus, on ballote parfois en culotte ; on perd le contrôle, on se mêle les pinceaux comme un sot puceau ; on monte les sept marches d’un ciel mal couvert mais plein d’éclairs et de foudre. Puis soudain, le mystérieux trou noir happe sa proie sans faire de vagues. L’orage s’estompe, les éclairs se rétractent et s’éteignent. Mais la foudre se met à gronder de nouveau dans un ciel dégagé mais ô combien chargé de soufre.

Bref, retenez la leçon : dans un salon de massage, attention à la ration des caleçons empoisonnée ! On vous lancera un ballon d’essai pour jauger vos excès et briser vos succès ; on cherchera le talon d’Achille du fragile viril pour le prendre par les « bijoux » dans les passages cloutés des zones interdites. Et quand le masseur est une femme, il y a toujours une flamme qui s’embrase. Sachez donc faire la différence entre les palpations de relaxation et les attouchements de la tentation ; ô diantre, la chaire est faible ! Autrement dit, à fleur de peau, vous pouvez risquez votre peau sur une table de démontage érotique. On vous mettra sur cric pour vous dépecer et vous dépiécer en commençant par votre immunité sentimentale et votre mental devient bancal dans les dédales de la vénimeuse femme fatale qui vous fait perdre les pédales.

Et puis, votre immunité politique vole en éclat devant un parlement qui ment, avant que vous ne soyez catapulté au prétoire d’une Justice qui balance selon le sens du vent. On vous accusera donc de harcèlement sexuel ou pire de viol consommé au troisième degré, sans que vous ne vidiez votre fiole là où ça miaule. Tant pis si les experts attestent de la non présence de semence dans le champ de l’autre. On vous fera porter le chapeau assorti d’une camisole et on enclenchera une procédure au vitriol pour vous bannir et préserver l’hérétique sainteté d’une impudique République aux antipodes de la morale.

Quand on fait la politique, il faut éviter de se faire masser à mains nues, par de vulgaires secondes mains piégées. Faites surtout attention aux petites mains salaces qui cherchent la petite bête pour se faire la main. Généralement, en se frottant à ces mains sales, on se retrouve dans de beaux draps et patatras, on perd la main en pleine ascension pour la succession tant convoitée. Bref, quand on veut viser la lune, on ne patauge pas dans la boue de la luxure. On vole plus haut que le ver de terre qui rampe pour agrémenter le gosier de l’albatros. En tout cas, au pays de Sall, pour rester propre, il faut éviter les salles de Sarr, sinon on vous pêchera à la ligne comme un sar et on vous dépouillera de votre brassard pour vous jeter… Lire l’article dans Sidwaya numérique

Laisser un commentaire