Elections présidentielle et législatives : rendez-vous aux urnes le 22 novembre prochain

L’hebdomadaire conseil des ministres s’est tenu, le mercredi 5 février 2020 au palais de Kosyam. Il a, entre autres, fixé la date des élections présidentielle et législatives au 22 novembre prochain. Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou a, par ailleurs, répondu à des questions d’actualité.

En séjour au Burkina Faso, le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, après une visite au camp des refugiés maliens de Mentao s’est inquiété de l’insécurité qui prévaut autour du site. La question des déplacés internes, estimés aujourd’hui à 600 000 personnes, n’a-t-elle pas noyé celle des refugiés au Burkina ? Interrogé au terme de l’hebdomadaire Conseil des ministres du mercredi 5 février 2020, le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Rémis Dandjinou, a expliqué que les populations qui se sont déplacées du fait des attaques terroristes ont besoin de l’assistance du gouvernement. Il a indiqué toutefois que le Burkina a pris des engagements sur le plan international en rapport avec la gestion des refugiés et il tient à les respecter. S’agissant de la question spécifique de l’insécurité autour des camps de réfugiés, a signifié le Porte-parole du gouvernement, elle relève des prérogatives du ministère de la Sécurité qui travaille en étroitement collaboration avec ceux de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire et de l’Administration territoriale. « Il n’y a pas de raison de s’alarmer, car nous avons un gouvernement qui tient compte de ces réalités, fait avec les moyens de bord, sans privilégier un groupe au détriment d’un autre », a indiqué M. Dandjinou. Il a ajouté que l’exécutif va œuvrer avec l’ensemble des acteurs intervenant dans le domaine pour une amélioration de la situation sécuritaire sur le terrain. Interpellé sur la préoccupation des populations de certains villages de la région du Sahel qui estiment être abandonnées par les Forces de défense et de sécurité (FDS), Rémis Dandjinou s’est voulu rassurant : « Je ne crois pas que les populations soient délaissées. Mais, le président du Faso, le Premier ministre et le ministre de la Défense ont tous reconnu que l’Etat ne peut pas mettre un dispositif de sécurité dans chaque village du Burkina Faso ». De son avis, le recrutement des volontaires pour la défense de la patrie en cours d’opérationnalisation viendra résoudre un tant soit peu le problème de distance entre les détachements militaires et les villages.

« Avec leurs concours, la réaction des FDS sera plus rapide grâce aux informations transmises par les volontaires. D’ailleurs, les décrets d’application de cette loi ont été adoptés aujourd’hui même en conseil des ministres », s’est-il réjoui. Quelle lecture le gouvernement fait-il de la récente sortie médiatique du général Djibrill Bassolé après son évacuation en France ? Réagissant à cette interrogation le porte-parole du gouvernement a laissé entendre que l’autorisation a été accordée par un juge militaire sur avis d’un médecin. « L’exécutif n’a pas de commentaire à faire sur le sujet, nous lui souhaitons une meilleure santé », a conclu le ministre Dandjinou.
Le conseil des ministres a examiné plusieurs dossiers fixant notamment la date des élections présidentielle et législatives au 22 novembre 2020.

Beyon Romain NEBIE
nbeyonromain@yahoo.fr

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