Enseignement supérieur: les avantages de la carte universitaire expliqués

Le ministre chargé de l’Enseignement supérieur (milieu), Pr Adjima Thiombiano, a révélé que la carte universitaire a créé des pôles d’excellence dans les régions.

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a présenté la réforme portant spécialisation des universités publiques à travers l’adoption de la carte universitaire aux gouverneurs des régions, vendredi 29 août 2025, à Ouagadougou.

Dans le cadre de la vulgarisation de la carte universitaire, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a animé une conférence de presse, suivi d’une rencontre avec les gouverneurs des régions du Burkina Faso, vendredi 29 août 2025, à Ouagadougou. Selon le secrétaire général du département, Pr Samuel Paré, le
Burkina Faso a pu créer et rendre fonctionnelles, 8 universités publiques auxquelles sont rattachés sept Centres universitaires (CU) et deux grandes écoles publiques. L’ensemble est réparti dans 13 des 17 régions du pays.

« La création de ces institutions, malgré la diversification des offres de formation, ne prend pas en compte l’évolution de la politique éducative nationale ainsi que les ressources, potentia-lités, opportunités économiques et socio-culturelles des régions de leur implantation », a-t-il ajouté. Dr Paré a indiqué que le gouvernement a engagé une réforme visant à adopter un référentiel des offres de formation prioritaires et une carte universitaire destinés à restructurer les offres de formation de sorte à spécialiser chaque université, centre universitaire ou grande école, en tenant compte des spécificités régionales et des formations existantes.

Il a expliqué que l’arrêté nº2025-243 / MESRI / SG / DGESup du 18 août 2025 portant adoption d’un référentiel des formations prioritaires de l’enseignement supérieur et de la recherche est un répertoire de 9 domaines, décliné en 37 mentions, elles-mêmes subdivisées en 485 spécialités. « Quant à la carte universitaire, elle se définit comme un outil de gouvernance destiné à permettre la création et le développement de pôles d’excellence régionaux de la formation universitaire au Burkina Faso », a-t-il précisé.

Eriger des pôles d’excellence

Les gouverneurs ont pris connaissance de la réforme portant spécialisation des universités publiques à travers l’adoption de la carte universitaire.

Le SG du ministère en charge de l’enseignement supérieur a relevé qu’après avoir élaboré ce nouvel instrument, il était important que les différents gouverneurs des régions puissent avoir la primeur de l’information, s’approprient cette carte universitaire en vue de la relayer au niveau de leurs régions respectives.

Selon lui, la rencontre a consisté à passer en revue les objectifs de la carte universitaire, le processus de son élaboration et les résultats auxquels ils sont parvenus. Il a révélé que pour chacune des régions, il y a des filières qui sont à fermer et de nouvelles à créer.

« La carte universitaire est déjà implémentée au niveau de Campus Faso depuis la fin du baccalauréat. Donc, pour un bachelier de 2025 qui veut s’orienter dans une filière qui a été fermée dans une région donnée, il devra se référer à une autre université, où la filière est disponible », a déclaré le ministre chargé de l’Enseignement supérieur,
Adjima Thiombiano.

« Plusieurs enseignants sont obligés de parcourir des centaines de kilomètres pour aller dispenser leurs cours dans des universités qui ne disposent pas de ressources humaines et cela engendre des conséquences comme les coûts très élevés de la formation, les retards et les chevauchements académiques », a souligné M. Thiombiano.
Il a confié que le gouvernement a décidé d’aller vers la rationalisation et la mutualisation des offres de formation, mais surtout vers l’érection de pôles d’excellence en matière de formation académique.

Le ministre Thiombiano a rassuré que fermer une filière ne sous-entend pas que les étudiants, déjà inscrits dans cette filière, seront laissés à leur sort. « Ils auront un accompagnement jusqu’à ce qu’ils puissent tous obtenir leur parchemin », il a précisé.
Pour lui, la mise en œuvre de cette carte universitaire requiert que des initiatives soient développées pour accompagner le gouvernement dans chaque région.

« Cette carte universitaire vient en droite ligne de la vision de l’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité (IPEC), qui prévoit que dans chaque université et centre universitaire, des infrastructures pédagogiques, des restaurants universitaires et des cités universitaires soient érigés », a rappelé le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Le gouverneur de la région des Kuilsé, Blaise
Ouédraogo a rassuré de l’engagement des gouverneurs à sensibiliser les populations et les forces vives par rapport à cette nouvelle carte.

Soumaïla BONKOUNGOU
Y. Jemima LANKOANDE
(Stagiaire)

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