
Les travaux des états généraux des transports terrestres et maritimes placées sur le thème : « Transports terrestres et résilience dans un contexte de crise sécuritaire au Burkina Faso : état des lieux et perspectives », ont pris fin le mercredi 3 décembre 2025 à Ouagadougou. 38 recommandations ont été faites en vue d’assainir le secteur.
Après 72 heures d’échanges, les travaux des états généraux des transports terrestres et maritimes ont pris fin le 3 décembre 2025. Sur une note de satisfaction, 38 recommandations ont été faites dans divers sous-secteurs. Selon la présidente du comité d’organisation, Alice Kiswendsida Ouédraogo, au titre du transport routier de voyageurs, il est recommandé de construire, réhabiliter et entretenir les axes routiers inter-Etats, les parkings et les aires de repos. Cette recommandation doit être assortie d’un programme obligatoire de formation continue en sécurité routière pour les chauffeurs et les gestionnaires de parc.
« Nous recommandons d’appliquer les cahiers de charges sur le transport d’agrégats. Pour ce qui est du transport des hydrocarbures, l’on doit mettre en place un mécanisme pérenne de renouvellement du parc des camions citernes. Déjà, la SONABHY est en train d’aller vers la mise hors circulation de tout camion qui a 20 ans et plus. C’est une manière pour elle de renouveler son parc », a-t-elle souligné.
A cela s’ajoutent l’opérationnalisation des réformes institutionnelles et réglementaires dans le domaine de la carrosserie et des garages et la promotion de la formation et la certification des compétences des acteurs.
Des recommandations dans chaque sous-secteur
Mme Ouédraogo a ajouté que dans le sous-secteur du transport fluvial, il est préconisé d’élaborer un plan d’action opérationnel et rendre le fleuve Mouhoun navigable.
Pour ce qui concerne les concessionnaires de plaques d’immatriculation, les participants
ont souhaité d’intensifier les contrôles, esanctionner les contrevenants et interconnecter le système d’immatriculation provisoire avec les bases de données de la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM), de la police nationale et des téléphonies mobiles. « Il faut également actualiser les arrêtés portant cahiers de charges et normes de plaques.
La question du financement est revenue pour l’ensemble des sous-secteurs du transport. Certes, le gouvernement travaille à réduire le nombre de fonds, mais il serait bien de voir comment insérer cette question dans les fonds déjà existants », a précisé la présidente du comité d’organisation.
Pour le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Mobilité, Emile Zerbo, ces « riches » recommandations constitueront le socle d’un plan national de réforme globale du secteur des transports terrestres et maritimes que le gouvernement s’engage à élaborer, en concertation avec toutes les parties prenantes, car l’heure est désormais à l’action.
« Dans le contexte sécuritaire et social actuel, il est impératif que le secteur des transports terrestres et maritimes participe pleinement à l’essor économique du pays et au développement à travers la création d’emplois décents pour les populations et aussi le renforcement de la souveraineté nationale », a-t-il indiqué. Des motions de
remerciement et de félicitation ont été adressées au président du Faso, aux Forces de défense et de sécurité (FDS) et aux Partenaires techniques et financiers (PTF).
Fleur BIRBA





