Excellence scolaire 2025:le président du Faso invite les lauréats à créer de la matière

Le ministère de l’Enseignement secondaire, de la Formation professionnelle et Technique a organisé, vendredi 22 Août 2025, à Ouagadougou l’édition 2025 de la journée de remises des prix aux lauréats de l’excellence scolaire et professionnelle. Présidé par le Président du Faso, Ibrahim Traoré, les meilleurs élèves aux examens scolaires ont reçu des kits scolaires et des bourses d’étude.

Placée sous le thème « excellence scolaire, un tremplin pour l’engagement patriotique et le développement endogène au Burkina Faso », l’édition 2025 de l’excellence scolaire et professionnelle a eu lieu ce vendredi 22 Août 2025 à Ouagadougou. Présidé par le Président du Faso, Ibrahim Traoré, le mérite des meilleurs élèves du certificat d’études primaire (CEP), du certificat d’aptitude professionnelle (CAP), du brevet d’études du premier cycle (BEPC), du brevet d’études professionnelle (BEP), du baccalauréat toutes séries confondues et des meilleurs élèves vivant avec un handicap a été reconnu. Ils ont reçu des kits scolaires et des bourses d’études. Et les 26 meilleurs enseignants des différentes régions issus de l’enseignement primaire et du post -primaire et secondaire ont reçu des lettres de félicitation de la part du président du Faso. Parmi eux, c’est l’enseignante Mawa Baoula/Kanyoulou de l’école Kua Nord du Houet qui est la sacrée super enseignante du primaire. Pour le super enseignant du post-primaire et secondaire, c’est l’enseignant Adama Zallé du lycée scientifique de Bobo -Dioulasso qui remporte le trophée. Ils repartent chacun avec un trophée, un chèque de 5 000 000FCFA et une villa.  Ils ont également été élevés respectivement au rang d’officier et de chevalier de l’ordre des palmes académiques.

Le Président du Faso, avant tout propos, a félicité tous les lauréats et les a encouragés à continuer le combat qu’ils mènent. « Cette journée récompense le mérite certes mais est un appel pour vous à continuer à vous battre. La situation de la nation fait que chacun à son niveau doit se battre pour la survie de la nation. C’est le lieu pour moi de rendre un vibrant hommage à tous ceux qui se battent pour que la paix revienne au Faso », a-t-il indiqué. Selon lui, cette journée doit aussi appeler les lauréats à plus de responsabilité, plus d’amour et de patriotisme pour chacun d’entre eux.

Pour le parrain, Lassiné Diawara, l’école burkinabè malgré les difficultés qu’elle traverse continue de produire des pépites. Ces élèves et enseignants célébrés aujourd’hui sont la preuve que même dans l’adversité, l’effort, la persévérance et le patriotisme donnent des fruits. « Ces lauréats font la fierté de notre nation, vous incarnez l’engagement, le mérite et l’espoir du Burkina Faso. Ne vous arrêtez pas en si bon chemin, soyez les ambassadeurs de la discipline, de la rigueur et du sens du service public », a-t-il poursuivi.

         Miser sur l’éducation scientifique

Aujourd’hui, le Burkina Faso est en révolution et celle-ci ne peut se mener sans une ressource humaine valable et de qualité. Mais qui dit ressource humaine compétente parle d’éducation. « C’est pourquoi, nous attachons beaucoup d’attention à l’éducation, plus encore à l’excellence. Nous allons mettre l’accent sur l’enseignement scientifique car après analyse du diagnostic du système éducatif, nous constatons que le pourcentage du baccalauréat littéraire est plus élevé que celui scientifique. Si nous voulons le développement endogène, il faut que nous puissions créer de la matière. Le monde est science, c’est la réalité des faits et nous consommons toujours ce qui est importé. Nous ne pouvons pas continuer à être des éternels consommateurs », a-t-il déploré.

Comment faire pour que les jeunes s’intéressent à la science ? s’est interrogé le président du Faso. A l’entendre, la solution pourrait venir des enseignants. Ils doivent changer leurs méthodes de transmettre le savoir de tel sorte que l’élève puisse aimer les sciences. « Vous devez trouver la formule pour amener à aimer et je compte sur vous pour cela », a souhaité le président. Et d’ajouter que pour changer le système éducatif, l’on doit intégrer l’éducation de la petite enfance. « Il faut que dès les 3 ans, nous commençons à intéresser nos enfants à ce qui est mécanique », a-t-il souligné. Pour ce faire, tout est mis en œuvre pour développer ce secteur. Déjà, l’Etat a lancé le recrutement de 1000 moniteurs lors des concours directs passés. Aussi, une cohorte de 300 moniteurs déjà formés vont commencer dès la rentrée prochaine. Car « l’objectif du président du Faso est d’avoir des maternels partout et équipées pour que les enfants apprennent à libérer leur génie créateur », a-t-il renchéri.

En plus de cela, il y a un vaste programme de modernisation de l’éducation à travers la construction des laboratoires. Bientôt, selon ses dires, un centre, considéré comme un incubateur, sera dressé afin que ceux qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école mais qui inventent, créent puissent travailler. « Il faut changer la mentalité qui pense que ce sont les diplômés seuls qui peuvent travailler. On doit pouvoir recruter une personne grâce à son savoir-faire. Également l’année prochaine, nous allons mettre en place une académie particulière qui va former beaucoup d’ingénieurs pratiques », a expliqué le capitaine Ibrahim Traoré. Ce sont autant de chantiers dans le domaine de l’éducation qui sont en vue parce que « nous croyons que sans ressource humaine de qualité, nous ne pouvons pas aller vers la révolution que nous souhaitons. Désormais en plus de l’école, il faudrait créer et nous allons vous accompagner à vous installer, On peut y arriver parce que nous avons de la matière crise, de la substance », a laissé entendre le Chef de l’Etat. Pour que cette volonté réussisse, celui-ci a souhaité que l’enseignant et l’élève forment un seul corps car la nation compte énormément sur eux.

 Enseigner les valeurs de civisme aux élèves

Le Capitaine Ibrahim Traoré a également invité les enseignants, qu’en plus des connaissances données aux élèves, qu’ils puissent inculquer les valeurs d’amour pour la patrie, de solidarité et de cohésion sociale. « N’attendez pas que nous créions un programme d’instruction civique pour le faire. Vous devrez chaque jour intégrer cela dans vos programmes. Ne serait-ce que 30 minutes de cours. Nous ne pouvons pas mener la lutte contre l’impérialisme sans une jeunesse éveillée, consciente du moment qui comprend les raisons de notre combat », a -t-il ajouté. A l’écouter, le programme d’immersion patriotique va s’entendre à tous les lycées jusqu’au primaire pour que les élèves puissent comprendre la situation du pays, le libérer et faire en sorte que le Burkina Faso soit un modèle.

Et la représentante des lauréats, Nathalia Kaboré de répondre que c’est un sentiment de joie et de fierté qui les anime en ce moment solennel de reconnaissance de leur mérite. « Nous sommes conscients que cette distinction est aussi une responsabilité. Nous devons demeurer partout où nous sommes des exemples, des modèles d’intégrité, de patriotisme. C‘est pourquoi nous nous engageons à être les ambassadeurs de la paix, de l’ordre, de la discipline et de l’effort dans le travail », a-t-elle précisé. Le parrain a invité les parents, les enseignants, les partenaires et les décideurs à continuer de soutenir l’éducation. A cet effet, il a réitéré son engagement à accompagner l’école burkinabè sur le chemin de l’excellence et de la transformation patriotique. Ainsi, il s’est engagé à l’institutionnalisation du parrainage de la remise des prix de l’excellence scolaire en participant au renforcement des meilleurs élèves et mettant à la disposition du Comité national d’organisation, une villa pour chacun des deux super enseignants.

Fleur BIRBA

fleurbirba@gmail.com

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