Le colloque international, en marge de la 18e Foire internationale du livre de Ouagadougou, a refermé ses portes, ce vendredi 28 novembre 2025, à Ouagadougou.
Au bout de trois jours de travaux, le colloque a refermé ses portes avec des fortes recommandations pour faire du livre un outil de souveraineté nationale et de développement culturel durable. 72 communications ont été livrées par des universitaires, doctorants et professionnels du livre. Comme recommandations, les participants ont émis la nécessité d’accentuer la valo-risation des langues nationales par un panel dédié à la création et la diffusion des œuvres en langues locales. Ils ont également recommandé de mettre en place un espace de formation pour les jeunes auteurs et éditeurs sur les techniques d’écriture et la protection des droits d’auteurs.
Les participants ont jugé utile de créer un prix spécial FILO pour récompenser les meilleures communications et les initiatives innovantes en matière de promotion du livre. Enfin, le renforcement de la coopération régionale et internationale et la promotion des politiques publiques pour soutenir la promotion du livre ont été préconisés. Le représentant du ministre chargé de la Culture, Moussa Dicko, a salué la disponibilité des participants et communicateurs qui ont fait de ce colloque, un succès. Il a rassuré que les actes du colloque seront consignés dans un livre pour que les éditions futures s’en inspirent pour promouvoir davantage le livre. M. Dicko a réaffirmé la détermination du département à renforcer le soutien aux auteurs. Il s’est dit convaincu que le livre demeure au cœur de l’identité culturelle et de la souveraineté africaine.
A l’occasion de la clôture, un hommage à titre posthume a été rendu à Maître Frédéric Titinga Pacéré, homme de culture, décédé le 8 novembre 2024. Sa famille a reçu une attestation délivrée par le ministère chargé de la Culture. Le Pr Yves Dakouo, dans sa communication d’hommage, a rappelé que Maître Pacéré est une personnalité qui a marqué la vie du Burkina par la diversité de ses activités et son apport à la transformation socio-économique. « En 81 ans de vie, on compte à son actif, 82 ouvrages publiés, toutes catégories confondues, 267 conférences animées au Burkina, en Afrique et hors du continent. Il est détendeur de 66 distinctions honorifiques à travers le monde », a-t-il rappelé. Maître Pacéré a été le premier poète à être consacré « Trésor humain vivant » en 2004 par le ministère burkinabè de la Culture. Il est le concepteur de la
« bendrologie », le langage du bendré (tam-tam), auquel il consacre un document de onze tomes et la « wongologie » ou la littérature des masques. Des attestations de reconnaissance ont été remises aux communicateurs à ce colloque.
Adama SEDGO






