FILO 2025: débat sur la prise en compte des œuvres burkinabè dans les curricula

Enseignants, auteurs, critiques littéraires ont ébauché des solutions pour l’industrialisation du livre burkinabè.

Des auteurs, éditeurs et enseignants se sont réunis pour examiner le rôle et la place des œuvres burkinabè dans les activités pédagogiques, dans le cadre de la 18e édition de la FILO, mardi 25 novembre 2025, à Ouagadougou.

Chaque année, à l’occasion de la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO), la question de l’industrialisation du livre revient de façon récurrente. Une édition a même été consacrée à cette problématique. C’est pourquoi, enseignants, auteurs, critiques littéraires, se sont réunis autour d’une table, pour réfléchir et faire des propositions d’amélioration des activités pédagogiques, mardi novembre 2025.

Pour le président de la Société des auteurs, des gens de l’écrit et des savoirs (SAGES), Boubacar Dao, l’objectif de la rencontre est d’analyser la prise en compte des œuvres bur-kinabè dans les curricula, afin que cela puisse avoir une incidence sur l’industrie du livre. Selon lui, il s’agit également de s’enrichir des expériences des autres pays comme le Tchad, le Niger et la Côte d’Ivoire sur le rôle de l’école dans le processus d’industrialisation du livre.

L’inspecteur de Français, Aboubacar Paré, a indiqué que depuis 2010, des efforts sont faits pour prendre en compte les livres dans les programmes scolaires. « En ce qui concerne les derniers curricula, au post primaire, de la 6e à la 3e, sur 12 œuvres au programme, 4 sont d’auteurs burkinabè », a-t-il déclaré. Il a ajouté qu’au secondaire, pour les séries A, sur 30 œuvres, 13 sont d’auteurs burkinabè. S’agissant des séries C et D, il a précisé que sur 24 œuvres, 11 portent la signature des Burkinabè.

De ce qu’il a dit, même si les programmes prennent progressivement en compte les auteurs burkinabè, la question qui reste sensible est celle du quota et le choix des œuvres.
« C’est sur ces aspects que les réfle-xions doivent s’orienter afin de parvenir à une véritable industrialisation du livre. Car quelques soit les choix qui seront faits, il y aura toujours des débats », a-t-il relevé.

Adama SAWADOGO

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