Financement du Plan d’actions de la Transition : le gouvernement prend langue avec ses partenaires

Le Premier ministre, Dr Albert Ouédraogo, a présenté le Plan d’actions de la Transition (PAT) aux Partenaires techniques et financiers (PTF), le jeudi 14 juillet 2022, à Ouagadougou. Sur un budget total de 11 840 milliards F CFA, le Burkina Faso attend un soutien des PTF pour combler le gap de 2 999 milliards 201 millions F CFA.

Les PTF ont témoigné leur engagement à accompagner le Burkina Faso.

Le Plan d’actions de la Transition (PAT) a été adopté en Conseil des ministres, le 6 mai 2022. Pour présenter le Plan aux Partenaires techniques et financiers (PTF) en vue de son financement, le Premier ministre, Dr Albert Ouédraogo, a présidé une rencontre d’échanges entre le gouvernement et les PTF, le jeudi 14 juillet 2022, à Ouagadougou. Il a déclaré que le coût global du PAT s’élève à 11 840 milliards F CFA, financé par l’Etat et ses partenaires avec un financement à combler le gap de 2 999 milliards 201 millions F CFA. Le Premier ministre s’est, en outre, convaincu que les partenaires au développement du Burkina Faso vont s’approprier le PAT et accompagner sa mise en œuvre. « Le financement du Plan d’actions de la Transition n’étant pas couvert en totalité par les ressources propres du budget de l’Etat, le gouvernement attend de vous un appui en complément à ses ressources propres. C’est pourquoi, je voudrais ici, lancer de nouveau un appel pour un soutien adéquat de ce Plan d’actions », a-t-il laissé entendre. Pour Dr Albert Ouédraogo, l’adhésion des PTF au PAT va être d’une grande importance pour le Burkina Faso dans un contexte marqué par une crise sécuritaire. Car, a-t-il expliqué, cette situation sécuritaire interpelle désormais avec insistance le Burkina Faso sur les choix des investissements à faire en vue d’assurer durablement la sécurité et l’épanouissement des populations.

Un guide à l’action du gouvernement

A l’entendre, le PAT sert de guide à l’action quotidienne du gouvernement dans la sécurisation du territoire burkinabè, l’assistance aux personnes déplacées internes et le relèvement des personnes affectées par le terrorisme. Le chef du gouvernement a formulé le vœu que la rencontre parvienne à des engagements fermes et des réponses « concrètes, réalistes et durables » pour la résolution des questions de paix et de sécurité. Le PAT se fonde sur deux éléments essentiels, notamment les actions structurantes qui ont été définies dans le deuxième Plan national de développement économique et social (PNDES 2) et sur l’agenda de la Transition, a ajouté M. Ouédraogo.

A ses dires, le compromis dynamique sur la durée de la Transition, acté par le communiqué issu de la rencontre au sommet avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) traduit une convergence de vues sur le caractère évolutif de la situation au Burkina Faso. Dr Albert Ouédraogo a, par ailleurs, précisé qu’un mécanisme de suivi et d’évaluation de la situation nationale sera mis en place, afin d’apprécier les conditions d’organisation des élections à la fin de la Transition. Il a déclaré que sur instructions du président du Faso, le gouvernement est en phase d’élaboration d’un Plan d’urgence de la Transition sur une période de 12 mois. A l’issue de la dernière rencontre du mois d’avril dernier sur les objectifs stratégiques de la Transition, l’exécutif burkinabè a détaillé ses priorités de développement dans le PAT.

Boukary BONKOUNGOU

Marie Desirée

SAWADOGO Hadéja KEITA (Stagiaires)

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