La direction régionale de la communication, de la culture, des arts et du tourisme du Kadiogo a organisé un cadre de concertations des médias, vendredi 22 août 2025, à Ouagadougou.
Des représentants de médias bur-kinabè se sont réunis, au gouvernorat, à Ouaga-dougou, vendredi 22 août 2025. En effet, ils ont répondu à l’appel de la direction régionale de la communication, de la culture, des arts et du tourisme du Kadiogo qui a choisi de leur présenter des opportunités de financement ainsi que des mécanismes du Fonds d’appui à la presse privée (FAPP). Ce, selon les organisateurs, pour renforcer le développement, surtout, des entreprises de presse privée.
Pour la directrice régionale de la communication de la culture des arts et du tourisme du Centre, Noëlle Octavie Neya, le financement de la presse privée au Burkina Faso est une question cruciale qui mérite une attention particulière dans le contexte actuel de la réaffirmation de la souveraineté nationale. « La presse joue un rôle fondamental en tant que pilier de l’information de la culture et de la sensibilisation des citoyens. Cependant, les défis financiers menacent sa viabilité et par conséquent, son rôle essentiel dans la société », a-t-elle déploré.
C’est pourquoi, a justifié Mme Neya, le gouvernement burkinabè, conscient de cette situation, a mis en place le FAPP pour soutenir et renforcer le secteur des médias. C’est à cet effet, a-t-elle ajouté, que le FAPP a été créé pour encourager le pluralisme médiatique et garantir une presse indépendante. « Ce fonds vise à apporter des ressources financières nécessaires pour aider les entreprises de presse à couvrir leurs coûts d’exploitation, à développer leurs infrastructures et à améliorer la qualité de leurs contenus », a signifié la directrice régionale chargée de la communication du Kadiogo. A ses dires, cette approche collaborative avec les médias est essentielle car, elle permet d’identifier les forces et les faiblesses du FAPP, tout en impliquant directement les bénéfi-
ciaires dans le processus d’amélioration.
Le FAPP, un EPE
Dans sa communication, le directeur des affaires juridiques et du contentieux du FAPP, Sibidé Geoffroy Leman, a rappelé que le FAPP est un Eta-blissement public de l’Etat (EPE) qui offre deux types de produits à savoir la subvention annuelle sans contrepartie financière et des crédits à un taux d’intérêt de 4% lors du remboursement. Pour accéder à la subvention, il faut un dossier justificatif, a-t-il fait savoir. « Une fois les fonds levés, il y a un contrôle annuel qui est effectué. Si les motifs avancés ne justifient pas les fonds levés, cela équivaut à une sanction allant à un retrait de 3 ans aux acti-vités du FAPP mais aussi un remboursement de ladite somme.
Pour mener à bien cette gestion transparente, le FAPP est constitué de 12 membres dont deux étatiques », a confié Sibidé Geoffroy Leman. Il a aussi fait comprendre que des partenaires internationaux tels que l’Union européenne, la Banque mondiale, le Programme des nations unies pour le développement (PNUD), etc. apportent un appui logistique et financier à la presse privée.
« Nous invitons les journalistes à renforcer leurs compétences, notamment en gestion d’entreprise afin d’assurer la viabilité et la pérennité de leurs organes de presse », a-t-il déclaré.
A l’occasion, le directeur des Rédactions des Editions Sidwaya, Jean-Marie Toé, a présenté sa communication sur le thème : « Devoir d’information et rentabilité financière des médias ». Il a montré les perspectives qui permettent aux médias d’accroître leurs ressources pour mieux fonctionner et remplir leur mission de service public. Dans un contexte de forte concurrence couplée à l’évolution technologique, les médias éprouvent des difficultés à se financer malgré les subventions ; les aides et les prêts, a soutenu le directeur des Rédactions des Editions Sidwaya.
A cet effet, il a exhorté les responsables de médias à intégrer davantage les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) dans leurs activités, à diversifier leurs contenus et à veiller au respect de la déontologie journalistique. « Il faut améliorer le contenu en variant l’information et en travaillant de manière professionnelle parce que la crédibilité du média est en soi une source de financement », a-t-il conclu. Quant au directeur provincial chargé de la communication du Kadiogo, Barthélémy Kaboré, il a affirmé que les cadres de concertation des médias sont des moments d’échanges pour résoudre des contraintes du domaine et de partages. Des réformes concernant le FAPP sont en cours pour lui permettre de fonctionner de manière efficace au profit des bénéficiaires.
Boukary BONKOUNGOU
Bénédicte KAM
(Stagiaire)